Vivre à Bruxelles : les avis des Bruxellois divergent
Le cadre de vie qu’offre la ville est vu comme étant soit “très positif”, soit “très négatif”. Les avis des locaux ou ex-habitants de la capitale sont particulièrement polarisés, cristallisés dans une relation d’amour-haine, ressort-il mardi d’une enquête de la Vrije Universiteit Brussel (VUB). Cette polarisation est renforcée par les médias.
“D’un côté, il y a celles et ceux qui voient Bruxelles comme une ville sale, agitée et peu sûre et qui perçoivent le multiculturalisme de manière négative. De l’autre côté, nous trouvons des personnes qui considèrent Bruxelles comme une ville agréable et verte et l’apprécient comme lieu de vie en raison de son caractère multiculturel et de son offre culturelle diversifiée”, constate Joke Bauwens, professeure à la VUB.
Pour ce sondage, auquel un peu plus d’un millier de personnes ont participé, l’équipe de recherche de la VUB a mis au point une nouvelle méthode d’analyse: l’analyse par résonance. Elle a ainsi établi une carte schématique de la répercussion mentale d’une expérience, d’un sujet ou d’un message médiatique. Une analyse statistique montre dans quelle mesure les grands groupes partagent les mêmes schémas de pensée.
L’équipe de la VUB a constaté, via une analyse de contenu, que cette image polarisée de Bruxelles se retrouvait dans plus de 800 articles de journaux francophones et néerlandophones qui évoquaient la vie dans la capitale. Bruxelles y est dépeinte comme une ville animée et jouissant d’une vie culturelle riche, mais aussi comme une ville où la criminalité s’est installée et où la multiculturalité est problématique.
Belga