Vivaqua dans le rouge : la Région appelée à la rescousse

Sans aide de la Région, Vivaqua pourrait à terme ne plus assumer des missions telles que la production, la distribution de l’eau ou encore la gestion du réseau d’égouttage, s’est alarmée hier devant le parlement bruxellois Laurence Bovy, la CEO de l’intercommunale bruxelloise de distribution et d’assainissement de l’eau. Explications.

La mauvaise santé financière de l’intercommunale n’est un secret pour personne. Et le nombre de factures impayées est exponentielle. Selon L’Echo, sans aide, la dette globale de Vivaqua pourrait dépasser le milliard d’euros. Or reposer son financement uniquement sur la facturation de l’eau est d’autant plus intenable que les retards liés à des problèmes informatiques ne sont toujours pas totalement réglés.

Vivaqua en est à son troisième emprunt à la Banque Européenne d’Investissement (BEI). Et dans l’état actuel du budget 2024, il lui manque 300 millions d’euros pour pouvoir continuer a discuter avec la BEI, prévient Laurence Bpvy.

Un accord de principe existe pour qu’un subside exceptionnel soit débloqué par la Région. Mais actuellement, les montants de cette aide ne sont pas fixés.

Mais pour le long terme, sans une dotation structurelle, une indexation automatique du prix de l’eau et le transfert des impayés à la Région, il faudra un miracle pour sauver l’intercommunale, juge la patronne de l’intercommunale. Avec quelles conséquences pour les Bruxellois ? Vivaqua ce n’est pas seulement la distribution de l’eau. C’est aussi la gestion de l’égouttage. Or pour éviter de creuse encore sa dette, Vivaqua a ralenti ses chantiers de rénovation du réseau d’égout qui est en piteux états dans certains quartiers provoquant l’affaissement de chaussées par exemple. Au lieu de 17,5 km d’égouts rénovés l’an dernier, on est passé à 14km. En postposant ces investissements, on prend un gros risque car Vivaqua a détecté 220 km d’égouts catégorisés à risque.

Marie-Noëlle Dinant 

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