Violence liée à la drogue : Fabrice Cumps plaide une nouvelle fois pour un renforcement de la police fédérale

Le bourgmestre d’Anderlecht Fabrice Cumps (PS) a une nouvelle fois plaidé mercredi soir pour un renforcement des effectifs de la police fédérale dont le manque se fait particulièrement ressentir dans le contexte des épisodes de violence armée à répétition dont sa commune est actuellement le théâtre.
Le bourgmestre était interpellé dans le cadre de ce dossier par des conseillers de tous les bancs de l’assemblée communale au sujet de la gestion de ces événements. Il a reçu les encouragements de tous y compris de l’opposition Ecolo et PTB et Team Fouad Ahidar.
“La lutte contre le phénomène des violences liées au trafic de drogue passe par un travail en partenariat notamment pour permettre une occupation renforcée du terrain en déployant un maximum d’hommes et de femmes de manière visible dans les espaces publics les plus concernés par la grande criminalité et par les fusillades à répétition“, a-t-il dit d’entame.
À cet effet, la commune d’Anderlecht peut compter, selon le bourgmestre, sur l’appui non négligeable des forces des autres zones de police, en particulier de la police de Bruxelles-Capitale mais aussi des équipes formées à pouvoir répliquer à l’usage d’armes lourdes et issues de quasi toutes les zones de police bruxelloises.
Des réunions plus opérationnelles se sont déroulées ces derniers jours pour mettre en œuvre cette collaboration entre zones et avec la police fédérale qui livre aussi 18 policiers par jour.
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“C’est le monde à l’envers”
Cette lutte passe également par un soutien aux enquêtes judiciaires pour s’attaquer aux structures du trafic de drogue et aux fusillades. “Mais il faut que la police judiciaire fédérale reçoive les moyens humains nécessaires à la gestion des enquêtes qui lui sont confiées, comme l’a dit le procureur du Roi lui-même. Parce qu’aujourd’hui, et ce n’est pas un critique de la Police judiciaire fédérale qui fait le maximum avec les moyens dont elle dispose…, c’est le monde à l’envers : c’est à la section judiciaire d’une zone de police locale qu’on confie les enquêtes sur le crime organisé parce que ceux qui sont censés le faire n’en ont pas les moyens“, a souligné Fabrice Cumps.
Mais il, faut tenir sur la longueur, a également souligné le bourgmestre indiquant avoir plaidé une nouvelle fois, mercredi, auprès du ministre de l’Intérieur Bernard Quintin, pour que dans cette situation de crise toute particulière, les zones de police bruxelloises soient déchargées de missions de solidarité (le capacité hypothéquée) envers les zones des autres régions du pays.
Belga – Photo : Belga