Vias veut instaurer des contrôles au gaz hilarant

Il est  possible de détecter sa présence chez les automobilistes à l’aide d’un test de l’haleine.

L’institut Vias plaide mardi pour l’instauration de contrôles de gaz hilarant (protoxyde d’azote) sur la route. Une nouvelle étude néerlandaise a démontré que des effets manifestes sur les capacités de conduite sont observés jusqu’à 45 minutes au moins après l’inhalation. Il est notamment possible de détecter sa présence chez les automobilistes à l’aide d’un test de l’haleine, précise l’institut.

Le gaz hilarant a gagné en popularité ces dernières années comme drogue récréative. Vias explique mardi qu’il est aussi fréquemment retrouvé dans des voitures impliquées dans un accident de la route. Entre 2019 et 2022, la police néerlandaise a enregistré environ 700 accidents mortels, ou avec des personnes grièvement blessées, dans lesquels le gaz hilarant avait joué un rôle.

La nouvelle étude de l’université de Maastricht, du centre médical de l’université de Leyde et de l’organisation néerlandaise pour la recherche scientifique (TNO) démontre que des effets manifestes sur les capacités de conduite sont observés jusqu’à 45 minutes au moins après l’inhalation. Pour mener à bien l’étude, les chercheurs ont administré du gaz hilarant à 24 personnes dans des conditions expérimentales. Elles devaient ensuite réaliser une tâche informatique similaire à la conduite d’une voiture.

Décelable jusqu’à une heure après

Le consommateur connaît une minute d’euphorie intense après l’inhalation, selon l’étude. Le consommateur n’est alors en aucun cas capable de prendre part au trafic en toute sécurité, avance Vias.

Les chercheurs ont également prélevé des échantillons d’haleine, de sang et de salive pour vérifier si le gaz hilarant pouvait être détecté. L’étude démontre que le protoxyde d’azote était décelable dans l’air expiré et dans le sang pendant au moins 60 minutes après son usage récréatif, précise l’institut.

Vias entend examiner de quelle manière les tests de l’haleine peuvent contribuer à avoir un aperçu plus clair de l’utilisation de gaz hilarant dans la circulation“, note l’institut.

Belga/ Interview de Benoit Godart, porte-parole de Vias

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20 février 2024 - 14h51
Modifié le 21 février 2024 - 12h19