Versus : quatre élus bruxellois dévoilent leur priorité de la rentrée et lancent les débats

Quels sont les enjeux politiques pour les mois à venir à Bruxelles ? Michel Geyer invite quatre responsables politiques bruxellois pour débattre des thèmes qui vont faire l’actualité durant cette rentrée.

Ridouane Chahid, chef de groupe PS au Parlement bruxellois, souhaite évoquer la gratuité dans les transports publics en Région bruxelloise : “On a déjà réduit le prix de l’abonnement pour les étudiants de moins de 25 ans, et nous aimerions offrir cette gratuité pour les seniors, puis à une majorité de Bruxellois. Pour que cette offre leur permette d’abandonner leur véhicule. (…) Notre intention est de faire en sorte que les Bruxellois aient des transports efficaces, de qualité et accessibles. Nous avons un des réseaux de transport les plus efficaces d’Europe, et il faut aller plus loin en renforçant les lignes et en allant dans tous les quartiers avec la même fréquence”, demande-t-il.

David Leisterh, président du MR bruxellois, s’inquiète pour sa part du chômage en Région bruxelloise et plus particulièrement du taux de chômage des jeunes par rapport aux autres Régions : “Ce taux est trois fois plus élevé à Bruxelles qu’en Flandre et reste plus élevé qu’en Wallonie. Et surtout, il faut se demander où ces gens au chômage vont ensuite : est-ce qu’ils ont vraiment trouvé du travail ou tombent-ils au CPAS ? (…) On a plus de 110 métiers en pénurie à Bruxelles et un taux d’emploi parmi les plus faibles en Europe. Comment est-ce possible que des entreprises pleurent pour trouver des profils, alors que des jeunes cherchent un emploi, mais ne trouvent pas ? Il y a quelque chose dans les politiques menées à Bruxelles quelque chose qui cloche”, dit-il.

Majorité alternative ?

Emmanuel De Bock, chef de groupe DéFI au Parlement bruxellois, demande, lui, plus de modération concernant les finances bruxelloises, pour éviter la banqueroute : “Il n’y a plus d’argent pour faire tout ce que l’on veut. Je pense qu’on vend beaucoup de rêve aux gens. Il faut avoir un discours “vérité”, et cela veut peut-être dire un discours d’austérité pendant quelques mois ou années. On ne se passera pas de ce que font toutes les entreprises privées ou tous les ménages : économiser, faire des efforts collectifs et faire des efforts publics pour les plus précaires”, estime-t-il.

Françoise De Smedt, cheffe de groupe PTB au Parlement bruxellois, évoque de son côté un blocage d’une indexation des loyers, dossier qui a toujours bloqué au niveau du gouvernement régional et qui pourrait rebondir au sein de l’hémicycle régional : “Nous avons déposé notre propre texte, je retends la main au Parti Socialiste car c’est une mesure d’urgence”, lance-t-elle sur le plateau, en proposant une majorité alternative à l’accord de gouvernement. “Le PTB est dans son rôle, ils savent que nous sommes d’accord, mais nous ne voulons pas ajouter une crise de majorité“, répond Ridouane Chahid. “Cette limitation de l’indexation est un minimum. (…) Nous demandons également que soit réglée cette question de l’allocation-loyer, qui n’est toujours pas versé à tous ceux qui y ont droit. Il faut avancer également sur les logements sociaux : le PS en avait promis 5 000, on en est à 749 depuis le début de la législature”, relance Françoise De Smedt.

■ Une émission présentée par Michel Geyer.

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