Vers un réchauffement des négociations entre le MR et le PS : “On ne se tape pas dessus pour le moment”
Le député bruxellois Olivier Willocx (MR) était l’invité de 8h15 ce jeudi.
Le Mouvement Réformateur avait annoncé l’envoi ce mercredi soir de sa trajectoire budgétaire à leurs potentiels partenaires de majorité, mais elle se fait toujours attendre. S’il ne sait pas pourquoi elle n’a pas encore été envoyée, le député libéral affirme que cette trajectoire budgétaire existe. Avec une question centrale : quand revenir à l’accord budgétaire ? “Dire dix ans, c’est comme dire que l’on ne va rien faire“, estime Olivier Willocx. “Le principal débat c’est en quatre ans – ce qui est typiquement ce que la Commission européenne demande aux États membres – ou en sept ans si on a des mesures structurelles et de fond qui doivent être mises en place. Moi les deux me vont, même si j’ai une préférence à aller plus vite car cela donne un peu de latitude au gouvernement en fin d’exercice. Le débat politique c’est : est-ce que l’on veut se faire mal un peu plus fort tout de suite ou est-ce qu’on se fera mal en fin de législature ? (…) On a tellement dépensé en croissance ces dernières années qu’il y a moyen de le faire, même en quatre ans.”
Par l’intermédiaire d’un communiqué de presse ce mardi, le PS a dit sa disponibilité pour renouer des contacts et “servir à une solution”, mais pas pour une politique d’austérité et pas avec la N-VA dans la majorité. Autrement dit, une ouverture sous conditions. “Je pense qu’il faut interpréter cela comme un signe positif du PS, nous en avons fait aussi“, réagit Olivier Willocx. “On ne se tape pas dessus pour le moment. Cela a été tendu, et il va falloir à un moment donné détendre le climat entre les deux potentiels partenaires de la majorité. Je peux comprendre la position de principe du PS qui ne souhaite pas venir pour faire de l’austérité, mais il va falloir quand même trouver un équilibre qui rassure tout le monde, y compris les marchés.”
“Le vrai problème à Bruxelles, c’est que comme tout le monde a fait des exclusives sur tout le monde, nous n’avons pas encore commencé le fond du dossier de la négociation à sept“, ajoute Olivier Willocx. “Des notes existent. Elles n’ont pas forcément été finalisées. Je pense qu’aujourd’hui, tout le monde a bien en tête les lignes rouges des uns et des autres. Dans le fond, on pourrait donc avancer assez vite s’il y a une vraie volonté qui se débloque, mais quand il y a une rupture de confiance entre partenaires, cela prend toujours un peu de temps de réenclencher la machine.”
► Notre dossier sur la formation du gouvernement bruxellois
■ Une interview d’Olivier Willocx au micro de Fabrice Grosfilley dans Bonjour Bruxelles





