Valérie Glatigny sur les études de médecine: “un concours n’est pas un tabou”
Des négociations sont en cours entre la Fédération Wallonie-Bruxelles et le Fédéral représenté par le ministère de la Santé Frank Vandenbroucke concernant le filtre instauré à l’entrée des études de médecine. Valérie Glatigny, ministre de l’Enseignement supérieur, de la jeunesse et des sports de la FWB est confiante sur un futur accord.
“C’est un problème qui empoissonne la vie politique depuis plus de 25 ans et qui empoisonne la vie des étudiants en médecine puisqu’il y a une incertitude quand on commence son cursus en médecine. Est-ce qu’on va disposer ou pas du droit d’exercer la profession via un numéro INAMI” reconnait Valérie Glatigny à Fabrice Grosfilley dans + d’Actu.
“Nous avons deux balises qui nous guident depuis le début. La première, c’est que tous les étudiants dans le cursus actuel auront le numéro INAMI à la fin du cursus. Il est important de pouvoir donner de la sécurité juridique aux étudiants. La 2ᵉ, c’est qu’on puisse objectiver les besoins sur le terrain en termes de médecins.“
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La demande du ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke, est d’avoir dès l’entrée un nombre d’étudiants qui correspond au nombre de numéros INAMI qui seront disponibles à la sortie. Le ministre a déposé un projet de loi au Parlement. L’opposition a voulu introduire une procédure en conflits d’intérêts pour bloquer le projet, la majorité n’a pas voulu. “Je suis assez confiante pour un accord” confie la ministre.
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“Le concours n’est pas un tabou à condition qu’on obtienne des résultats sur les 2 balises. Un numéro INAMI pour tous les étudiants dans le cursus et une objectivation de nos besoins sur le terrain. Si on obtient des garantis, alors un concours est envisageable“, assure la ministre. “Il va offrir de la sécurité juridique à un étudiant. Un étudiant qui réussit le concours a la garantie d’obtenir un numéro INAMI à la sortie. Et un argument supplémentaire est la qualité de la formation.“
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“En Fédération Wallonie-Bruxelles, on a une spécificité, on a un nombre important d’étudiants français ou non résidents qui entrent dans le cursus, prennent un numéro INAMI. On peut avoir un exode, une baisse de numéros INAMI, en tout cas des étudiants qui ne contribuent pas au renouvellement de la force de travail. C’est important de travailler sur la répartition des médecins sur le territoire, il faut pouvoir inciter les médecins à aller dans des régions dépourvues en médecins généralistes.“
► Retrouvez l’intégralité de l’interview de Valérie Glatigny
■ Anaïs Corbin/ Une interview réalisée par Fabrice Grosfilley