Les universités de l’antiracisme vendredi et samedi à l’ULB

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Les “universités de l’antiracisme” se sont ouvertes vendredi matin sur le campus du Solbosch de l’ULB. Cette première initiative est destinée aux professionnels de l’enseignement, de l’éducation permanente, du tissu associatif et du secteur non marchand qui souhaitent s’armer contre les discours discriminants. Au total, plus de 200 personnes se sont inscrites pour vendredi et près de 150 pour samedi.

Huit ateliers thématiques sont proposés vendredi. Une plénière de restitution du premier jour, deux forums de discussion et une foire aux outils pédagogiques auront lieu samedi. Il sera notamment question des attitudes à développer face aux comportements et discours discriminants, de pistes d’action sur les réseaux sociaux, des lois contre le racisme, des préjugés ou encore du traitement différencié des migrants.

Les législations et les dispositifs spécifiques à l’égard des étrangers sont vecteurs de racisme, tout comme les discours politiques à l’encontre des migrants“, estime Sylvie de Terschueren, chargée des questions d’intégration pour le Ciré et membre du comité de pilotage de l’événement. “Par exemple, Theo Francken a fait voter dernièrement une modification de la loi de 1980 qui lie l’intégration au séjour. Les étrangers doivent faire une meilleure preuve de leur intégration pour se voir octroyer ou renouveler leur titre de séjour. Il est question de leur faire signer une déclaration dans laquelle ils s’engagent à respecter les valeurs de l’Etat belge. C’est considérer d’emblée que l’étranger a des valeurs qui vont à l’encontre des nôtres et c’est lui donner la responsabilité de son intégration.” “On a tous appris que c’est mal d’être raciste et la très grande majorité de la population se défend de l’être, mais le simple fait d’assigner quelqu’un comme étant noir, musulman ou migrant a un impact sur la place que ces personnes peuvent prétendre occuper dans nos sociétés“, ajoute-t-elle. “Ce n’est pas un discours de haine, mais un rapport d’infériorité s’installe.

L’événement, placé sous l’égide de la Fédération Wallonie-Bruxelles, est coordonné par le Ciré, en partenariat avec Unia, le Mrax, BePAX, Média Animation, le CBAI, le CRVI, le CERAIC et le CAI Namur.