Union Saint-Gilloise : 300 jeunes de la section Iris écartés la saison prochaine

Le club souhaite “renforcer la collaboration avec des clubs locaux partenaires”. Du côté des 300 jeunes de la compétition Iris, c’est la douche froide. 

Sur le terrain, tout va bien pour l’Union Saint-Gilloise. Qualifiée pour le top 24 de l’Europa League et troisième de son championnat, l’USG affronte ce soir le Glasgow Rangers de Philippe Clément pour une éventuelle qualification vers le top 8. Depuis plusieurs années, le club s’est surtout montré très performant pour dénicher des joueurs de l’étranger afin de les revendre à bon prix. Les exemples Amoura, Puertas ou autre Boniface avant Ivanovic sont là pour le rappeler.

En revanche, très peu de jeunes joueurs, pour ne pas dire aucun, sortent du centre de formation des jaunes et bleus. Cette saison, le fonctionnement des jeunes consiste en des équipes régionales (compétition Iris), d’une part, et des séries élites (Pro League), d’autre part. Le 22 janvier dernier, dans un communiqué de presse écrit sur le site internet du club, les dirigeants annonçaient vouloir passer “à la vitesse supérieure au niveau de son académie de jeunes et de femmes”. 

Sauf que dans ce même communiqué, une phrase est passée plutôt inaperçue. “À partir de la saison prochaine, l’Union se concentrera uniquement sur les jeunes filles et garçons de la catégorie élite.”

300 jeunes sur le carreau

Les Unionistes souhaitent débloquer un budget pour la construction d’un complexe sportif afin de développer ses jeunes joueurs. La section Iris représente environ 300 jeunes joueurs, âgés de 6 à 19 ans. Tous seront donc sur le carreau et sont priés de trouver un nouveau club. “C’est une claque. Comment expliquer cela à un enfant passionné de foot ? Ne sommes-nous que des numéros, des abonnements, de l’argent pour remplir leurs caisses?”, a notamment expliqué le père d’un enfant concerné à la RTBF.  “Je trouve cela vraiment dénigrant”, a témoigné un autre enfant.

La RUSG a tenté d’expliquer le choix par son souhait d’établir des collaborations envers les clubs locaux pour attirer les meilleurs éléments de la région. “Grâce à ces collaborations, nous voulons atteindre beaucoup plus de jeunes qu’aujourd’hui. Nous ne voulons pas rivaliser avec les équipes locales, mais plutôt être leur meilleur partenaire. Elles constituent la base du football et un maillon crucial de notre beau sport. Nous voulons également nous assurer que tous nos enfants actuellement affiliés puissent continuer à pratiquer leur hobby favori dans un club partenaire proche de chez eux”, explique Renaud Bontyès, General Manager Union Academy, dans le communiqué de presse.

Reportage de Rémy Rucquoi, Karim Fahim et Paul Bourrières