Une vingtaine d’interpellations dans un dossier de fraude dans la construction

La section “EcoFin” de la Police Judiciaire Fédérale (PJF) a conduit 46 perquisitions en région bruxelloise, dans le Brabant flamand, en Flandre orientale et en région liégeoise mardi matin, indique en soirée un communiqué de l’Auditorat du travail de Bruxelles.

A la suite de cette opération, 21 personnes ont été privées de liberté et entendues. Environ 70.000 euros d’argent liquide et une dizaine de voitures de luxe ont été saisis, précise encore le communiqué. En outre des biens immobiliers ont été saisis en Belgique et 127 comptes bancaires ont été bloqués.

Afin d’obtenir un permis de séjour provisoire de trois mois ou plus, des groupes de personnes se disant souvent d’origine roumaine ou moldave s’inscrivaient sur les registres de population dans diverses administrations communales de Belgique.

Faux papiers

Au cours de ce processus, plusieurs faux documents auraient été produits, tels que de faux papiers d’identité roumains, de faux contrats de bail et de faux contrats de travail, détaille l’Auditorat. Il existe par ailleurs des indices de corruption publique et privée. Une fois le titre de séjour provisoire réceptionné, les bénéficiaires pourraient ainsi être inscrits en Dimona (déclaration immédiate à l’emploi) en qualité de travailleurs salariés ou, s’affilier à une caisse d’assurance pour travailleurs indépendants, selon le communiqué.

Pour ce faire, l’organisation criminelle suspectée disposerait de plusieurs sociétés actives dans la construction pour recruter de la main d’œuvre dans les pays de l’Est et amener cette main d’œuvre en Belgique.

La main d’œuvre serait ensuite employée illégalement sur les chantiers des organisateurs de la fraude suspectée ou sur des chantiers de grands entrepreneurs de construction en Belgique. Une partie des fonds qui seraient issus de cette fraude serait ensuite investie en Roumanie, dit encore l’Auditorat.

avec Belga