Une vingtaine de “dealers” du quartier Clemenceau à Anderlecht jugés dès lundi

Le tribunal correctionnel de Bruxelles entamera lundi matin le procès dit “Clinique”, dans lequel 24 individus sont prévenus pour de multiples délits relatifs à la drogue, essentiellement de la vente de cocaïne et de cannabis en rue au sein du quartier Clemenceau à Anderlecht. Cet endroit a été le théâtre ces derniers mois de plusieurs règlements de compte violents entre trafiquants de stupéfiants, causant la mort de deux personnes.

Le procès “Clinique” se tiendra du 7 au 11 avril au Justitia à Haren, le site de l’ancien siège de l’Otan. Au cœur de ce dossier se trouve le quartier Clemenceau à Anderlecht, connu pour être l’un des “points de deal” les plus sanglants de la région bruxelloise actuellement. Ces derniers mois, des règlements de compte entre trafiquants de drogue munis d’armes à feu, qui se battent pour avoir la main mise sur ce territoire de vente de stupéfiants, a semé la panique parmi les habitants.

Les prévenus qui comparaîtront dès lundi devant le tribunal sont pour la plupart des “petits vendeurs”, dernier maillon de la chaîne de réseaux de trafic de drogue très vastes, qui ont gangrené des quartiers populaires de Bruxelles comme celui de Clemenceau. La vente en rue, qui sera examinée par le tribunal, est la partie immergée d’un iceberg cachant des filières d’acheminement de drogue très organisées et très hiérarchisées.

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La plupart des personnes qui acceptent de vendre des stupéfiants en rue sont généralement des jeunes défavorisés, pour qui l’argent facilement acquis est une aubaine. La concurrence entre eux s’est accrue ces dernières années, au point de conduire à des scènes de violence extrême.

Le 15 février dernier, un jeune homme de 19 ans été tué par balle à proximité de la station de métro Clemenceau. Quelques jours plus tôt, les 5 et 6 février, des tirs à la kalachnikov avaient retenti au même endroit, faisant un blessé. Le 7 février, c’est dans le quartier Peterbos à Anderlecht, lui aussi connu pour abriter du trafic de drogue, que des coups ont été tirés, faisant un mort.

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Les incidents de tirs à l’arme à feu se sont multipliés ces derniers temps en Région bruxelloise, notamment à Anderlecht, à Forest et à Saint-Gilles. Un plan d’action contre le narcotrafic vient d’être élaboré par le nouveau procureur du Roi de Bruxelles, Julien Moinil. Néanmoins, selon ce dernier et les bourgmestres des communes d’Anderlecht, Forest et Saint-Gilles, il est nécessaire que le gouvernement fédéral renforce rapidement la justice et la police judiciaire fédérale.

Belga