Une nouvelle fresque étonnante inaugurée dans le centre de Bruxelles

Le street artiste portugais Vhils signe une étonnante fresque au centre-ville. Elle a été réalisée en gravant le mur au marteau-piqueur et au burin.

Le visage au regard perçant qui regarde les passants de la rue Léopold, n’est pas une fresque comme les autres. En observant l’œuvre de plus près, on s’aperçoit que c’est le mur que l’artiste Vhils a creusé, sculpté, faisant apparaître une sorte de bas-relief.

Pour y arriver, l’artiste s’est muni d’un “marteau-piqueur et d’un burin pour avoir plus de détails“, nous explique Raphaël Cruyt, le co-directeur artistique du Mima. “Avec une connaissance des matériaux, l’air de rien, la texture de la peinture d’un mur va donner des éclats différents. On peut regarder dans la fresque, tout n’est pas toujours gravé de la même profondeur pour donner des ombres“, fait-il encore remarquer.

Autre détail, cette fleur à gauche du visage. C’est un symbole de la Révolution des Œillets, qui a libéré le Portugal de la dictature, ode à la liberté retrouvée : “Avant tout, l’idée est d’humaniser l’espace public dans des endroits où l’on ne prête pas toujours attention. Avec cette œuvre qui vous regarde, vous entrez dans une relation plus proche avec la ville. L’idée, c’est aussi que le mur raconte une histoire. On la crée en la détruisant“, explique l’artiste Vhils.

Le Mima consacre par ailleurs une exposition à son travail, du 28 juin au 5 janvier 2025.

■ Reportage de Jean-Christophe Pesesse et Guillaume Bruwier