Une galerie d’art bruxelloise sur la liste des Pandora Papers

La galerie belge a vendu des œuvres d’art plusieurs millions sans payer d’impôts.

Le catalogue présenté par une galerie du Sablon valait plus de 15 millions d’euros en 2017. Mais ses toiles sont en réalité logées dans une société offshore à Hong Kong ainsi que ses millions de bénéfices, totalement détaxés, font savoir samedi Le Soir, De Tijd et Knack dans le cadre de l’enquête internationale journalistique sur les paradis fiscaux baptisée Pandora Papers.

Près de 20 ans après l’inauguration de la galerie bruxelloise, c’est à Hong Kong que P.V., quinquagénaire belge venu du monde des affaires, immatricule Global Art Portfolio Limited, une société “boîte aux lettres” qui n’a d’autre mission qu’acheter et vendre, dans la plus grande discrétion, les œuvres modernes et contemporaines qu’affectionne le marchand d’art. Aucune n’est stockée à Hong Kong puisqu’il n’y a là, comme l’attestent explicitement des documents extraits des Pandora Papers, aucune activité, aucune vitrine, aucun employé.

Réponse de l’avocat de l’intéressé: puisque P.V. réside à Monaco, il est tout à fait admissible d’avoir une société offshore à Hong Kong. “Il n’a fait l’objet d’aucune enquête de la part des autorités fédérales belges ce qui prouve que son dossier est clair et sa situation parfaitement légale.” 

avec Belga