Un sympathisant d’extrême-droite condamné à trois ans de prison : il prévoyait deux attentats

Le tribunal correctionnel de Bruxelles a condamné vendredi un sympathisant d’extrême droite à trois ans de prison ferme parce qu’il avait incité d’autres personnes à commettre un attentat par le biais de conversations Telegram et comptait en commettre lui-même deux en Belgique. Selon le tribunal, le jeune homme, originaire d’Opwijk, dans le Brabant flamand, est encore proche des idées extrémistes et affiche toujours une attitude dangereuse.
L’individu, âgé de 21 ans, avait été repéré par les services de renseignement, puis par la Justice, en raison de ses activités sur les canaux d’extrême droite du service de messagerie instantanée Telegram. Il exprimait une profonde sympathie pour trois figures violentes de l’extrême droite, à savoir Anders Breivik, Brenton Tarrant et Dylann Roof, mais incitait aussi d’autres participants à ces discussions à commettre un attentat.
Comme Anders Breivik et Brenton Tarrant, entre autres, le jeune homme avait écrit un manifeste appelant à la création d’un ethno-État blanc, autrement dit un État dans lequel la résidence ou la citoyenneté serait limitée aux personnes blanches.
Dans cette optique, le vingtenaire aurait planifié deux attentats: l’un au cours duquel il aurait mis le feu à une mosquée, l’autre au cours duquel il aurait tenté de faire le plus grand nombre de victimes possible avec un fusil automatique.
Entre-temps, le parquet fédéral avait déployé un infiltré pour vérifier s’il comptait concrétiser ses intentions. C’est avec cette personne que le jeune homme est entré en contact lorsqu’il est parti à la recherche d’armes. Lorsqu’il a annoncé son intention de coopérer avec d’autres personnes inconnues du tribunal, il a été décidé d’intervenir et de le placer en détention.
Selon ses avocats, bien qu’il ait des opinions d’extrême droite, il n’a jamais incité qui que ce soit à commettre un attentat et n’a jamais eu lui-même de tels projets.
Le parquet fédéral avait requis une peine d’emprisonnement de cinq ans, tandis que la défense avait plaidé l’acquittement.
Belga