Un sigle “SS” sur le campus de l’ULB a Solbosch, alerte l’UEJB

L’Union des Etudiants Juifs de Belgique (UEJB) dénonce la multiplication des incidents sexistes, antiféministes, homophobes, transphobes, islamophobes, racistes ou antisémites dans les universités et écoles supérieures.

Vendredi 16 décembre dernier, des membres de l’UEJB et de la Fédération de la Jeunesse Musulmane ( FJM ) ont constaté, sur l’avenue Paul Héger, au campus du Solbosch, la dégradation d’un slogan féministe sur l’Avenue Paul Héger, laissant apparaître très clairement le sigle “SS”, rapporte l’UEJB dans un communiqué.

L’incident est loin d’être isolé, s’inquiète l’association, citant entre autres : “En plus des remarques plus que quotidiennes dont sont victimes les étudiants et étudiantes issus de minorités, des affiches reprenant un slogan suprémaciste blanc ont pu être aperçues sur le campus du Solbosch fin 2019.”

En 2021 des stickers d’un parti politique d’extrême droite francophone ont été collés sur des affiches sur le campus de l’ULB et, toujours en 2021, la création par des représentants facultaires d’une université belge francophone d’un groupuscule raciste, antisémite, homophobe et transphobe, le Groupe Discord, a été signalé anonymement à plusieurs organisations étudiantes dont l’UEJB, indique encore cette dernière, qui cite aussi le groupe Facebook “Louvain-le-Mec”, dont les positions racistes et les références au mouvement extrémiste “Schild & Vrienden”, ont fait scandale. “Il semblerait que peu d’universités ou d’écoles supérieures soient épargnées par le phénomène.”, selon Sacha Guttmann, coprésident de l’UEJB.

Recevoir les signalements d’actes racistes

L’association appelle les autorités politiques et académiques “à prendre la pleine mesure de l’enjeu” et “faire du combat contre l’extrême-droite et le racisme des priorités.” Elle demande la mise en place par les universités et écoles supérieures de véritables stratégies pour endiguer l’extrême droite sur les campus et à la création de cellules destinées à accueillir les signalements d’actes racistes. “Nous sommes souvent bien reçus par les autorités académiques et par les responsables politiques lorsque nous abordons ces enjeux. Il s’agit maintenant de se mettre véritablement au travail.”

Rédaction