Un prêt de 300 millions accordé à la SLRB par le gouvernement Vervoort irrite David Leisterh

Le chef de file du MR bruxellois qui mène actuellement les échanges en vue de former un gouvernement en Région-capitale s’est irrité, vendredi, de l’octroi d’un prêt de 300 millions d’euros accordé par le gouvernement bruxellois sortant, en affaires courantes, à la SLRB.

Selon Le Soir, ce prêt était bloqué par le ministre DéFI, Bernard Clerfayt, depuis janvier. Cela a fini par mettre l’opérateur public en charge de la coordination des sociétés de logement social en difficulté face à ses créanciers. D’après Le Soir qui cite anonymement certains partenaires du gouvernement, le prêt a été débloqué jeudi, en affaire courantes, en échange de l’octroi d’un’ crédit de 12 millions d’euros. Le cabinet du ministre Clerfayt conteste la thèse d’un marchandage politique, le timing des deux opérations ne correspondant pas.

Quoi qu’il en soit, ces déblocages de moyens significatifs moins de deux semaines après les élections ont eu le don d’irriter fortement David Leisterh, le chef de file du MR bruxellois. “Le gouvernement bruxellois en affaires courantes continue de creuser la dette en dépit du signal des électeurs pour du changement… Il devrait être en responsabilité limitée, pas en irresponsabilité”, a-t-il déclaré via l’agence Belga.

► Revoir | La Société de Logement de la Région bruxelloise dresse une série de recommandations au futur gouvernement régional

Pour M. Leisterh, c’est “un coup de poignard pour les Bruxellois qui ont voté pour le changement” et “un choix politique qui n’appartient plus au gouvernement sortant depuis les affaires courantes”. Même si le budget 2024 prévoyait une dépense, la débloquer après les élections est “un acte politique majeur, alors que des dépassements importants sont intervenus dans le budget”. “Consentir à la dépense à ce stade, c’est accepter de s’écarter à nouveau de la trajectoire budgétaire et tenter d’impuissanter le prochain gouvernement”, a-t-il souligné. “Dans mes consultations, j’ai été choqué par le manque de rigueur budgétaire. Depuis le 9 juin, c’est le Parlement qui est le centre de la démocratie. Le gouvernement profite de ce que les nouveaux députés n’ont même pas encore prêté serment pour échapper à tout contrôle démocratique. Je demande qu’il stoppe les saignées budgétaires immédiatement”, a-t-il encore dit.

Abondant dans le sens de propos tenus par la secrétaire d’Etat au Logement Nawal Ben Hamou (PS), le ministre-président Rudi Vervoort (PS) a quant à lui justifié la décision prise par le gouvernement bruxellois en affaires courantes.

“La décision prise s’inscrit dans le cadre du budget initial 2024 voté par le Parlement bruxellois et correspond à des dépenses déjà programmées, pour des projets de construction de logements sociaux. C’est pour cette raison qu’elles avaient été autorisées par le ministre du Budget.”, a-t-il détaillé. “Il n’est que normal que le point soit enfin libéré. On souhaite à M. Leisterh de se familiariser rapidement au cadre budgétaire bruxellois”, a-t-il ajouté, via l’agence Belga.

Belga