Un prêt de 1,5 million d’euros demandé pour payer les salaires du complexe de la Bourse

Lors du conseil communal de ce mardi, la régie communale autonome de la Bourse a demandé un nouveau prêt de 1,5 million d’euros afin de pouvoir boucler son budget ordinaire et payer les salaires. La Ville de Bruxelles s’est portée garante. Ecolo-Groen a voté contre. C’est la deuxième année consécutive qu’une telle demande est formulée.
Ouvert en septembre 2023 après des années de travaux, le Belgian Beer World et les offres présentes dans la galerie de la Bourse n’arrivent pas à trouver leur public. En un an, le musée de la bière qui devait attirer près de 400.000 visiteurs dès la première année, n’en était qu’à 100.000. Si 1,3 million de personnes ont traversé le passage pour admirer l’édifice, ils n’ont pas transformé leur visite en monnaie sonnante et trébuchante.
►La Bourse de Bruxelles a accueilli plus d’1,3 million de visiteurs depuis sa réouverture
“La rénovation a coûté près de 90 millions d’euros, soit 4 fois plus qu’estimé au départ, explique le député MR et administrateur de la Bourse, Geoffroy Coomans de Brachène. Nous avons été chercher de l’argent à tous les niveaux de pouvoir et maintenant, le lieu a besoin d’emprunter pour la deuxième fois pour ses dépenses courantes. Je crains que l’an prochain, on ne doive emprunter 2 millions d’euros.”
Selon les prévisions, le musée et ses à côtés devaient rapporter entre 5 et 6 millions d’euros par an et atteindre les 500.000 visiteurs. Aujourd’hui, les ambitions sont revues à la baisse, même si le bourgmestre de la Ville de Bruxelles, Philippe Close (PS), espère toujours atteindre l’équilibre pour 2028.
►Le Belgian Beer World est temporairement gratuit pour tous les Bruxellois
Depuis l’été dernier, un nouveau directeur a été engagé. Il s’agit de Dirk Lubbers, l’homme derrière le succès du Heineken Experience d’Amsterdam qui attire plus d’un million de visiteurs par an. A son ouverture en 2002, 100.000 personnes s’y étaient rendues la première année. Il estime aujourd’hui qu’il faudra deux à trois ans pour rattraper le plan. Il affirme disposer d’un plan marketing et d’investissement pour faire mousser les lieux.
En attendant, ce sont les prix d’entrée qui ont été revus à la hausse (+2,5 euros pour le tarif adulte). Aujourd’hui, 50% des visiteurs sont belges. La nouvelle direction espère que les visiteurs étrangers représenteront bientôt 80% des curieux.
“Il va falloir revoir le budget de fonctionnement, conclut Geoffroy Coomans de Brachène. Si l’an prochain, le déficit n’est que de 500.000 euros, cela voudra dire que nous allons déjà dans le bon sens.”
Reste à espérer que le plan stratégique ne fasse pas pschitt.
V.Lh. – Photo: BX1