Un nouveau mouvement de grève dans les Recypark jusqu’à dimanche

Les Recypark bruxellois sont fermés jusqu’à ce dimanche, au moins. Seul celui d’Auderghem continu d’accueillir les usagers. En cause : un mouvement de grève qui fait suite à de nombreuses agressions survenues ces dernières semaines contre les agents de Bruxelles-Propreté. 

En l’espace d’un mois seulement, trois agressions se sont produites dans les Recypark. Une situation qui dure depuis des années et qui se renforce même. Selon des chiffres communiqués par le ministre bruxellois de l’Environnement Alain Maron en avril dernier, les faits d’agression à l’égard des agents de Bruxelles-Propreté ont augmenté l’an dernier, passant de 122 en 2022 à 157 en 2023. 

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Des mesures ont déjà été prises, comme le fait de sensibiliser les usagers au respect du civisme, la prise d’identité ou le relevé des plaques d’immatriculation, mais l’impact positif ne se fait pas ressentir. “Un mot plus haut qu’un autre c’est une chose, mais de là à menacer le travailleur avec un bâton parce qu’on dit que cette chaise ne va pas dans ce contener là, c’est autre chose”, explique David Van Leirsberghe, président et mandataire CGSP. Si par le passé les agressions étaient plus fréquentes au Recypark de Neder-Over-Hembeek, l’ouverture du nouveau site de Buda semble avoir apaisé ces tensions… qui sont en augmentation depuis sur le site de l’Humanité à Anderlecht, confie David Van Leirsberghe, qui appelle le politique à prendre des mesures en urgence à l’approche des élections. 

Un contrat de gardiennage a été conclu pour une présence d’agents de sécurité dans les Recypark, mais ils ne sont pas présents constamment et sont eux-mêmes victimes d’agressions. Un groupe de travail est mis en place pour trouver des solutions structurelles, mais les syndicats ne sont pas représentés et craignent que les décisions arrivent trop tard. Les syndicats et travailleurs de Bruxelles-Propreté redoutent une hausse du nombre d’agressions avec l’afflux d’usagers une fois les beaux jours venus. 

La CGSP envisage de prolonger le préavis de grève jusqu’en septembre pour couvrir les agents en cas de nouvelles agressions durant l’été.

La rédaction

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01 juin 2024 - 12h34
Modifié le 02 juin 2024 - 11h33