“Un manque cruel de places” dans les centres de soins pour la faune sauvage

Les centres de soins pour la faune sauvage en Belgique francophone font face à un manque cruel de capacité d’accueil, alerte mercredi dans un communiqué la Ligue royale belge pour la protection des oiseaux (LRBPO).

La Ligue pour la protection des oiseaux gère le seul centre de soins de la faune sauvage de la région bruxelloise et y constate un nombre très important d’entrées en cette période de nidification et de conditions climatiques difficiles. Elle remarque que la situation est tout aussi critique en Wallonie.

Outre le fait que certaines zones géographiques ne sont pas couvertes par de tels centres, la Ligue met en garde contre le manque de personnel et de bénévoles y opérant. “C’est un casse-tête quotidien que de gérer les nombreuses entrées (entre 10 et 25 accueils journaliers au centre de Bruxelles), les animaux actuellement en soins et le peu de bénévoles sur place”, regrette-t-elle.

“Des moyens dérisoires”

L’association de protection de l’environnement dénonce par ailleurs le peu d’aide des autorités qui “n’ont pas pris la mesure de l’importance du problème et de la nécessité d’offrir une solution de revalidation aux animaux en détresse et à la population sensible à cette problématique”. Elle appelle dès lors les Régions bruxelloise et wallonne à accorder davantage de moyens humains et financiers aux centres de soins existants. “De nombreux centres doivent aujourd’hui se débrouiller avec des moyens dérisoires, et ne peuvent compter quasi que sur les dons des particuliers et l’aide de bénévoles. Certains sont obligés de fermer définitivement, faute d’aide et de reprise comme le centre de Héron ou celui d’Arlon”, indique-t-elle encore.

La Ligue souligne que les centres de soins sont des acteurs importants du maintien de la biodiversité et qu’ils font œuvre d’utilité publique.

Avec Belga – Photo : Belga/Nicolas Maeterlinck

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10 juillet 2019 - 13h57
Modifié le 10 juillet 2019 - 13h57