Un jeune conducteur bruxellois sur trois avoue consommer du gaz hilarant

Le gaz hilarant, qui “connaît un intérêt considérable depuis quelques années”, semble surtout avoir du succès auprès des jeunes Bruxellois

Un jeune conducteur belge (âgé de moins de 34 ans) sur sept consomme régulièrement du gaz hilarant (ou protoxyde d’azote) avant de prendre le volant, ressort-il vendredi d’une étude menée par l’institut de sécurité routière Vias, sur un échantillon de 6.000 Belges.

Mais c’est surtout à Bruxelles que les chiffres s’affolent : un jeune garçon bruxellois sur trois (31%) déclare conduire sous l’influence de cette substance, soit 2,5 fois plus qu’en Wallonie (12%). Au total, 15% des conducteurs  avouent en consommer régulièrement, soit trois fois plus qu’en Flandre et en Wallonie.

Les effets

Le protoxyde d’azote est souvent consommé par les jeunes pour ses effets euphorisants.

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Si la substance ne peut être détectée par le biais d’un contrôle de drogues sur les routes, elle a cependant un impact important sur les capacités de conduite et la sécurité routière, avertissent Vias et le Centre Antipoisons dans un communiqué.

En effet, un sentiment euphorique apparaît immédiatement après l’inhalation de gaz hilarant, souvent accompagné de fous rires et d’hallucinations. Des étourdissements, des nausées, une désorientation dans le temps et l’espace, une réactivité réduite et un sentiment général d’ivresse sont des symptômes courants. L’enivrement peut également se transformer en agressivité et entraîner de la confusion et de l’imprudence. Par ailleurs, si l’utilisateur respire trop de gaz hilarant et pas assez d’air, son cerveau manque d’oxygène, ce qui peut entraîner une perte de conscience, un coma, voire dans certains cas rares la mort.

Depuis le 1er avril 2020, la consommation de protoxyde d’azote à usage récréatif est interdite à Bruxelles.

A.V. avec Belga – Photo: BX1