Un hôpital bruxellois veut encourager le dépistage précoce du cancer du poumon
L’Hôpital Universitaire de Bruxelles (H.U.B.), en Région de Bruxelles-Capitale, a plaidé, dans le cadre d’une conférence, pour la vigilance, la prévention et le dépistage précoce du cancer du poumon. L’hôpital espère ainsi amplifier le nombre de dépistages précoces de ce cancer.
Le cancer du poumon, l’un des plus fréquents en Belgique, se développe lorsque des cellules pulmonaires se multiplient de manière incontrôlée et finissent par former une tumeur qui peut se propager à d’autres organes. Le registre du cancer de 2023 montre que plus de 8.900 nouveaux cas de cancer du poumon sont diagnostiqués chaque année chez les Belges, dont 68% chez des hommes et 32% chez des femmes. Le nombre de cas chez les femmes est en forte augmentation. L’âge moyen au moment du diagnostic est de 68 ans.
Il existe deux types principaux de cancer du poumon. Celui à petites cellules est plus agressif et représente 10 à 15% des cas, touchant principalement les fumeurs. L’autre forme, à non-petites cellules, se développe plus lentement, est moins agressive et représente 85% des cas.
Le cancer à petites cellules, provoqué le plus souvent par le tabagisme, peut se développer très rapidement. Il est très agressif et connaît de nombreuses récidives. Le taux de survie au-delà de cinq ans n’est donc que de 10%, alors qu’il est de 60% quand il s’agit d’un cancer à non-petites cellules.
Selon le H.U.B., la plupart des cancers du poumon peuvent être guéris s’ils sont détectés à un stade précoce: cette perspective ne coule néanmoins pas toujours de source, car la maladie peut souvent évoluer sans provoquer de symptômes pendant des mois, voire des années. Lorsque des symptômes apparaissent, ils ressemblent souvent à ceux d’autres affections pulmonaires. Les symptômes possibles sont une toux persistante, un essoufflement inhabituel, des douleurs thoraciques, du sang dans les expectorations, une perte de poids et une fatigue intense. Si vous présentez des symptômes similaires pendant plus de trois semaines, il est préférable de consulter un médecin.
Le principal facteur de risque du cancer du poumon est le tabagisme, le tabac étant le responsable direct de plus de neuf cas de cancer sur dix. Le tabagisme passif peut également entraîner un cancer du poumon. L’amiante, la poussière de silice et les métaux lourds sont également très nocifs pour les poumons, tout comme la pollution atmosphérique, le radon et certains facteurs génétiques. Une personne sur dix atteintes d’un cancer du poumon n’a jamais fumé. Dans les neuf autres cas, le cancer est souvent plus agressif et détecté trop tard.
“Personne n’est totalement à l’abri. La vigilance et un diagnostic précoce sont essentiels”, plaide l’hôpital, qui encourage les fumeurs à arrêter de fumer et à rechercher, au besoin, un accompagnement professionnel pour y arriver. Le H.U.B. rappelle que les produits pour aider à arrêter de fumer sont partiellement remboursés, tout comme les séances chez le tabacologue.
Belga





