Un enfant bruxellois sur trois vit dans une famille pauvre
A Bruxelles, un enfant sur trois vit dans une pauvreté de revenus relative, c’est-à-dire qu’il vit dans un ménage dont le revenu disponible est inférieur à 60% du revenu national médian. Ce taux est d’un sur cinq dans les 41 pays riches passés au crible par l’Unicef, ressort-il d’un rapport publié jeudi par l’agence onusienne pour l’enfance. Celui-ci évalue la situation des enfants dans ces différents pays face aux Objectifs de développement durable identifiés comme les plus importants pour leur bien-être.
A l’échelle nationale, une moyenne de 18,8% de jeunes vit dans une pauvreté monétaire relative et 21% d’enfants sont confrontés à la pauvreté multidimensionnelle (privations de revenus et dans les domaines de l’éducation, la santé, la sécurité sociale, le logement, les services de base et l’alimentation). L’écart de revenu relatif serait par ailleurs 44% plus important s’il n’y avait pas la prise en charge de la sécurité sociale, relève l’Unicef, classant la Belgique à la 14e place pour l’Objectif de développement durable (ODD) de mettre fin à la pauvreté.
Une situation qualifiée de “particulièrement préoccupante” par Olivier Marquet, le directeur général de la section belge de l’agence onusienne. Selon lui, ce score pourrait paraître honorable mais la Belgique est un pays riche et la situation des enfants à Bruxelles n’est “pas acceptable”, martèle-t-il. Le rapport ‘Bilan Innocenti 14’ est une première du genre. Si l’on en prend tous les indicateurs ensemble, la Belgique apparait en 26e place, sur 41 pays.
Un score qu’Unicef Belgique qualifie de “relativement médiocre” car “les inégalités progressent” et “les enfants les plus vulnérables et les plus défavorisés continuent d’être laissés pour compte”. “Soit nous sommes dans la moyenne, soit nous avons de très mauvais résultats”, résume le directeur de la section belge de l’agence.
Pour lui, cela s’explique notamment par une approche pas toujours intégrée ou multifactorielle des différents problèmes pointés, “car des efforts sont pourtant réalisés”.
(Belga)