Uccle : Jean-Philippe est sinistré par la fuite d’eau de janvier, il n’a toujours pas pu retrouver sa maison

Plusieurs semaines après la fuite d’eau impressionnante, chaussée de Drogenbos à Uccle, causant d’importants dégâts, un des habitants n’a toujours pas pu retrouver sa maison. Sans place dans un logement social, il se retrouve aujourd’hui avec ses deux enfants dans un AirBnb.

Le 4 janvier dernier, l’eau monte à 1m50 dans la maison de Jean-Philippe Degrandsart. Une fuite d’eau, chaussée de Drogenbos laisse d’importants dégâts chez lui. Un mois et demi plus tard, sa maison est comme figée dans le temps. Il ne lui reste aujourd’hui que des souvenirs et un sentiment amer : “On ressent de la tristesse, on se demande pourquoi ça nous arrive à nous. Ce tuyau, il parait qu’il va jusqu’à Ostende. Je me dis que ça doit arriver à une personne sur un million“, regrette-t-il. Les vibrations causées par l’explosion de la canalisation ont laissé des fissures sur les murs et des traces de terre sur le sol.

► Lire aussi | Uccle : une maison doit être stabilisée après une fuite d’eau sur la chaussée de Drogenbos

La maison de Jean-Philippe est aujourd’hui inhabitable, il est donc relogé d’urgence dans un appartement. Les frais sont entièrement pris en charge par la compagnie des eaux Farys durant une semaine. Maintenant, c’est l’assurance du sinistré qui doit prendre le relais, à hauteur de 1500 euros par mois. “C’est pas possible. Ça fait l’équivalent de 50 euros par jour. Même dans un hôtel premier prix, on ne trouve pas un deux chambres à 50€. Ce n’était pas réalisable“, déplore-t-il.

À ce prix, Jean-Philippe ne peut pas trouver d’appartement meublé. Sa seule solution est un logement vide, mais cela pose problème aussi : “Aucun propriétaire ne va faire un bail pour deux mois. J’ai perdu tous mes meubles. Je ne peux pas arriver et réaménager un lieu où je vais rester deux mois“, justifie Jean-Philippe.

► Lire aussi | Uccle : après l’inondation de janvier, la chaussée de Drogenbos est toujours fermée

Le sinistré se retrouve donc dans une impasse. Son assurance le dirige alors vers le CPAS. “J’avais le choix : soit j’allais dans le structure ‘Asile de nuit’, soit je restais dans un logement meublé, mais à mes frais et m’endetter de 1500 ou 2000 euros par mois“.

Jean-Philippe a décidé de choisir la deuxième option, mais une incertitude subsiste : celle de recevoir un remboursement complet. Il lui reste encore deux mois avant de pouvoir regagner sa maison. La date de fin des travaux est prévue pour le mois d’avril.

■ Reportage de Meryem Laadissi, Charles Carpreau et Paul Bourrières