Tueurs du Brabant : les deux hommes auditionnés à la suite des perquisitions ont été libérés

Les deux personnes interpellées pour audition lors des deux perquisitions effectuées à Ganshoren et à Asse mardi matin, dans le cadre de l’enquête sur les tueurs du Brabant, ont été remises en liberté mercredi soir vers 21h00,  indiqu jeudi le parquet fédéral, confirmant ainsi une information donnée par plusieurs médias.

Il s’agirait, selon ces derniers, de Daniel B. et d’Alain Moussa, un ex-truand bruxellois âgé de 70 ans. “Ils ont fait des déclarations dans des journaux ce week-end, dans lesquelles ils avançaient avoir des éléments intéressants pour l’enquête et il était important de vérifier ces éléments“, a expliqué Eric Van Duyse, porte-parole du parquet fédéral. Il ne fera pas de commentaires sur l’apport de ces auditions et perquisitions dans l’intérêt de l’enquête mais plusieurs pistes sont étudiées. Une vingtaine d’enquêteurs travaillent toujours sur ce dossier dont l’enquête reste ouverte.

Les perquisitions font suite à des déclarations d’Alain Moussa, dans lesquelles il a désigné deux de ses anciens complices, Philippe D.S. et Dominique S., comme ayant appartenu à la bande des tueurs du Brabant.

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Les trois hommes ont fait partie de la “bande de Baasrode”. Dans les années 1980, ils ont commis des braquages de banques, de bijouteries et de bureaux de poste. Ils ont aussi été longtemps soupçonnés d’avoir fait partie des tueurs du Brabant, responsables de 28 assassinats entre 1982 et 1985.

“Carrière de gangster”

Alain Moussa a toujours nié que ses comparses et lui aient quoi que ce soit à voir avec les tueries du Brabant, mais il vient de changer de version. Il a notamment déclaré que Philippe D.S. lui avait demandé de participer à des attaques de magasins, ce qu’il avait refusé. Il a affirmé vouloir aujourd’hui “mettre un terme à sa carrière de gangster une fois pour toutes“. Un certain Daniel B. a confirmé certains de ses propos.

Alain Moussa a fait une déclaration à la police judiciaire fédérale de Nivelles jeudi dernier. Le journal La Dernière Heure en faisait déjà état samedi. “Deux perquisitions ont été effectuées à Asse et à Ganshoren mardi matin. Une arme de poing, divers téléphones portables et du matériel informatique ont été saisis. Deux personnes ont été emmenées pour interrogatoire“, avait déclaré le parquet fédéral à la suite des perquisitions.

Belga- Photo :Herwig Vergult

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30 décembre 2021 - 12h47
Modifié le 30 décembre 2021 - 12h47