Trois “jardiniers” présumés d’un trafic de cannabis entendus au procès Encro

Parmi les neuf prévenus entendus mardi devant le tribunal correctionnel de Bruxelles au procès Encro, relatif à une organisation criminelle étendue active dans le trafic de drogue, trois ont comparu pour leur rôle présumé de “jardiniers” dans une plantation de cannabis.

Le premier, Murat E., est soupçonné d’être l’un des dirigeants de l’organisation criminelle derrière ce trafic de stupéfiants. Il a contesté les charges retenues contre lui mais a reconnu être l’utilisateur de trois téléphones équipés du logiciel de communication cryptée Sky ECC.

“Dans les coffee shop où je travaillais aux Pays-Bas, c’était habituel”, a-t-il soutenu. Le prévenu néerlandais a expliqué avoir participé à l’entretien d’une plantation et à la production d’une seconde en Belgique, sans avoir “idée de la gravité” de ces faits au Plat pays. Chez nos voisins néerlandais, il est légal de détenir jusqu’à cinq plantes de cannabis.

Le deuxième suspect, Leonard Z., est soupçonné d’avoir entretenu des plants de cannabis dans le cadre d’un trafic et a été interpelé en octobre 2022, soit quatre jours après son arrivée en Belgique. L’homme a reconnu que sa mission consistait à arroser les plants mais a nié être le propriétaire du GSM Pixel (réputé pour être particulièrement sécurisé et donc prisé des milieux criminels) retrouvé dans sa poche lors de son arrestation.

Procès Encro : l’un des prévenus refuse de s’exprimer sur le volet “Sky ECC” de l’enquête

Enfin, Artjol M. a, lui, été arrêté un mois et demi après son arrivée en Belgique. Son numéro de téléphone lui aurait été attribué dans la plantation de cannabis, selon le prévenu. Ce numéro figurait dans le répertoire de Gentian S., également prévenu dans ce dossier. Interrogé sur des captures d’écran retrouvées dans son GSM et montrant un café situé à Schaerbeek, le prévenu a expliqué qu’il s’agissait du point d’arrivée en Belgique qui lui avait été renseigné lorsqu’il avait quitté l’Albanie. Ce lieu revient régulièrement dans le dossier, ce qui avait déjà étonné la présidente du tribunal.

Belga

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23 janvier 2024 - 17h23
Modifié le 23 janvier 2024 - 18h27