Traffic de drogue : pour Philippe Close, la répression doit être accompagnée d’une politique sociale et sanitaire

Drogue Argent Police Neder-over-Heembeek Contrôle 18022023 - Police Bruxelles Capitale Ixelles

Le travail répressif de la police doit être accompagné d’une politique sociale et de santé publique à destination des consommateurs de drogue. Le bourgmestre de la Ville de Bruxelles, le socialiste Philippe Close, l’a plaidé dimanche sur le plateau de RTL-TVI. Pour la députée bruxelloise Aurélie Czekalski (MR), les consommateurs doivent être plus sévèrement punis.

Il faut être dur avec le trafic de drogue, je suis le premier à le dire“, a relevé M. Close. “Mais il faut un projet social et sanitaire pour les consommateurs. Leur offrir des trajets de soins fait partie de nos missions de société.” Pour la députée libérale Aurélie Czekalski, “les consommateurs doivent savoir qu’ils alimentent le business model de la drogue“, un milieu qui a “du sang sur les mains“. Les consommateurs de drogues qui n’acceptent pas un suivi thérapeutique doivent être sanctionnés jusqu’à la prison, selon elle. Aurélie Czekalski a réitéré le souhait de son président de parti de voir l’armée en soutien de la police dans les rues bruxelloises. Pour Philippe Close, c’est la police judiciaire fédérale qui doit être renforcée.

Secrétaire permanent auprès de la CSC Police, Anthony Turra a rappelé que l’armée ne disposait pas de compétences policières comme les interpellations. “Ce qui nous manque, c’est du personnel de police sur le terrain pour patrouiller“, a-t-il souligné. Le recrutement reste difficile à la police. “Si depuis 2018, on parvient à recruter 1.500 personnes par an, nous sommes retombés à 1.043 recrutements en 2022. Ces engagements parviennent à peine à combler les personnes qui nous quittent chaque année.”

Ces déclarations interviennent alors que les épisodes de violences liées au trafic de stupéfiants prennent de l’ampleur dans la capitale ces dernières semaines.  Le gouvernement fédéral a présenté cette semaine un plan d’action visant à répondre au problème. La coordination entre les services de police, de la justice et de l’immigration sera renforcée. L’option de déployer l’armée dans les rues n’a pas été retenue. Selon la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder, les militaires n’ont ni la formation, ni le matériel, ni le mandat de lutter contre le crime organisé.

Belga

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31 mars 2024 - 14h18
Modifié le 31 mars 2024 - 14h18