Survol de Bruxelles: la solution ne viendra pas de la justice, elle sera globale, répète François Bellot

La solution ne viendra pas de la justice, elle sera globale, a répété jeudi le ministre fédéral de la Mobilité François Bellot après un nouveau jugement qui impose à l’État de fortes astreintes s’il n’adapte pas les routes aériennes au-dessus de la périphérie nord de Bruxelles. Il impose également l’organisation d’états-généraux.

En juillet, une décision du tribunal de Bruxelles appelait, elle, à alléger le survol de la Région-Capitale. Les différents comités de riverains s’opposent au survol de leurs régions et la justice les suit, rendant des décisions en sens contraires. “La solution ne viendra pas de la justice mais d’un plan global comprenant plusieurs éléments opérationnels“, a réagi le ministre Bellot dans un entretien avec l’agence Belga.

Mais pour arriver à l’émergence d’une telle solution, il faut que tous les acteurs du dossier, gouvernement fédéral, Régions, opérateurs, autorité de contrôle, administration, patronat, syndicats et riverains acceptent de porter une solution commune. Or, ils sont divisés, et même parfois divisés entre eux: les patrons ne sont pas sur la même longueur d’ondes, les syndicats non plus, se désole le ministre MR. Ce dernier rappelle avoir déjà tenté depuis 2017 d’avancer une solution globale. Récemment encore, il suggérait une modification des normes de vent et de décollage. “Mais personne, parmi les acteurs, n’ose s’approprier ces solutions“, regrette-t-il.

François Bellot mise à présent sur l’étude d’incidences qu’il vient de lancer, tardivement, en raison de la nécessité de respecter les règles d’attribution des marchés. Cette étude, dont le résultat final est attendu pour la fin de l’année ou le début de l’année 2019, à quelques encablures des élections, permettra d’établir, de façon “neutre et indépendante”, une carte de la situation réelle. Le ministre relance également un appel à tous les acteurs en vue de dégager une solution globale. Il assure maintenir les contacts avec chacun d’entre eux. Il rappelle que chaque changement de routes nécessite de 30 à 60 semaines avant que Belgocontrol ne le rende opérationnelle.

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31 mai 2018 - 17h13
Modifié le 31 mai 2018 - 17h13