Sobriété énergétique : “Elle doit être choisie et non subie”

Ce lundi, Fabrice Grosfilley reçoit dans “Le Duel” de+d’Actu Tristan Roberti, député bruxellois (Ecolo), président de la commission de l’Environnement et de l’Énergie au parlement régional et René Konings, manager Agoria Bruxelles pour débattre de la sobriété énergétique.

Que signifie le concept de “sobriété énergétique ?” C’est la question posée à Tristan Roberti. “Face aux crises, au réchauffement climatique, à la crise de l’énergie, à l’extinction des espèces, c’est se demander comment diminuer son impact sur l’environnement dans son quotidien. C’est faire attention à sa consommation. Ça vaut pour l’énergie, l’alimentation, la manière dont on se déplace” explique le député.

Or ici, le contexte pousse les gens à modérer leur consommation. “La sobriété se veut voulue et réfléchie, or ici, elle est subie par les gens, ce n’est plus de la sobriété, c’est de la précarité, d’où l’importance d’avoir des mesures sociales qui accompagnent cette crise de l’énergie” ajoute Tristan Roberti. “Notre volonté, c’est que les gens puissent vivre dignement et traverser cette crise en vivant dignement et vivre avec 13° en hiver ce n’est pas vivre dignement. Pour ça, on a besoin de politiques sociales comme le tarif social. Il y a un enjeu d’élargir ce tarif social aux classes moyennes.”

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Il constate que les ménages font déjà preuve de sobriété en matière d’énergie. “Beaucoup de ménages ne comprennent pas qu’on leur demande encore de faire des efforts alors qu’il y a pleins d’exemples dans notre société où on ne fait pas d’effort. Dans l’espace publique, il y a par exemple les enseignes lumineuses. C’est difficile de parler aux ménages de sobriété, car beaucoup de ménages sont en situation de sobriété énergétique en Région bruxelloise avant même la crise du prix de l’énergie.”

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Concernant les efforts des entreprises sur l’énergie, René Konings affirme que fermer les portes des magasins, interdire les chaufferettes sur les terrasses, éteindre les enseignes lumineuses,   sont des bonnes idées à court termes dans le contexte actuel. Néanmoins, sans l’imposer. “Ça nous gêne que les pouvoirs publics impose de mesures et interdisent des choses. Mais chacun fait ses propres calculs” répond-il.

Retrouvez ici le duel avec Tristan Roberti et René Konings 

Anaïs Corbin  / Une interview de Fabrice Grosfilley

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05 septembre 2022 - 18h22
Modifié le 06 septembre 2022 - 16h07