“Si c’est pas oui, c’est non”: l’ULB sensibilise ses étudiants aux violences sexuelles
Un plan de lutte contre les violences sexuelles et sexistes a été mis en place par l’université.
Les violences sexuelles et sexistes gangrènent le fonctionnement des institutions et l’université n’y fait pas exception. Depuis le mouvement #MeToo, elles sont dénoncées publiquement de plus en plus fréquemment. A l’Université libre de Bruxelles, c’est le #balancetonfolklore qui a mis en lumière cette année la problématique dans l’institution universitaire.
► Reportage | #Balance ton Folklore dénonce les violences sexuelles dans les cercles étudiants
En réaction, l’ULB lance pour cette rentrée académique une campagne d’éducation au consentement, intitulée “Si c’est pas oui, c’est non”, annonce-t-elle lundi.
Campagne de communication
Pour sensibiliser l’ensemble de la communauté estudiantine, une campagne de communication est déployée, via des affiches, des flyers, sur les réseaux sociaux, sur des gobelets réutilisables… “Le ton de la campagne se veut positif et projette chacune et chacun dans une relation positive consentie.(…) Elle n’a pas pour objectif de culpabiliser ou de diaboliser” mais de présenter “des comportements potentiellement à risques dans lesquels tous et toutes peuvent se reconnaître“, explique l’université.
Formations pour les comitard(e)s et les agents de sécurité
Plus globalement, un plan de lutte contre les violences sexuelles et sexistes a été mis en place. Au-delà de la campagne de sensibilisation, il comprend le lancement, à la rentrée, de formations de comitardes et comitards des cercles reconnus, des délégués d’associations étudiantes et des agents de sécurité de l’ULB au consentement. À terme, l’objectif est de dispenser ces formations à toute la population étudiante.
Charte et “safe zones”
Une charte relative à la gestion des agressions sexuelles et sexistes est aussi en cours d’élaboration au sein de l’association des cercles étudiants. Des “safe zones” (zones sûres) seront aussi installées durablement dans la salle “Jefke” où se déroulent les fêtes étudiantes ainsi que dans d’autres lieux festifs liés à l’ULB. Les jeunes pourront y trouver une personne formée pour les accueillir, les aider, les écouter…
Le centre d’accompagnement et de soutien dans les risques de harcèlement envers les étudiantes et étudiants, “Cash-e”, mis en place en septembre 2020, va aussi être renforcé de trois personnes.
Avec Belga – Photo : Belga