Se déplacer en transports en commun en lorsqu’on est en situation de handicap : “La plupart veulent surtout pouvoir le faire de manière autonome”

Depuis quelques années, la Stib essaye de rendre ses stations de métro, trams et arrêts de bus plus accessibles aux personnes à mobilité réduite. Pour cela, la plupart des stations comprennent aujourd’hui des ascenseurs. Mais est-ce que cela facilite réellement l’utilisation des transports en commun? Pour en parler, le géographe Frédéric Dobruzkes était l’invité du 12h30.

Une équipe de chercheurs s’est posé la question dans l’article Des transports publics pour tous? Les trajets dans Bruxelles pour les personnes en situation de handicap publié par Brussels Studies ce lundi. Pour réaliser l’étude, ils ont comparé une vingtaine de trajets, avec plus de 2 000 points d’arrêts afin de voir les différences entre les trajets pour “monsieur et madame tout le monde” et une personne en situation de handicap. “On a donc exclu tous les arrêts et les véhicules qui ne répondent pas aux contraintes, le temps augmente et l’écart par rapport à la situation de monsieur et madame tout le monde donne une idée du déficit d’accessibilité”. 

Si on prend l’exemple de la Gare du Midi, il faut en moyenne 30 minutes pour s’y rendre depuis tout Bruxelles, et lorsqu’on est en fauteuil roulant, ce temps est multiplié par 3. “C’est impressionnant, surtout pour un pôle majeur comme la Gare du Midi”, regrette le géographe.

Alors que la Stib a développé les assistances pour ceux qui le souhaiteraient, selon Frédéric Dobruzkes, ceux que veulent réellement la plupart des personnes en situation de handicap, c’est pouvoir voyager de manière autonome, et se mélanger au public.

■ Interview de Frédéric Dobruzkes, géographe au micro de Vanessa Lhuillier