Schaerbeek : treize nouveaux pavés de mémoire ont été installés ce jeudi

Treize nouveaux pavés de mémoire ont été installés ce jeudi à Schaerbeek.

Au gré d’une balade, ils permettent de ce souvenir de ceux qui sont passés par là, et qui ont été victimes de l’Holocauste, notamment en tant que personne juive, ou résistante : treize nouveaux pavés de la mémoire ont été installés ce jeudi à Schaerbeek, en collaboration avec l’Association pour la Mémoire de la Shoah et la Maison de la Culture juive. Ces pavés honorent respectivement les famille Nagiel-Amtmann (quatre personnes), Flinker (cinq personnes) et De Jonh (quatre personnes).

Avec la pose de ces Pavés, Schaerbeek travaille sur la mémoire, celle qui habite les rues et les maisons de la commune, et souhaite la transmettre aux générations futures. Ces Pavés, incrustés dans les trottoirs, rappellent à tous les passants l’existence de ces personnes, illustres ou pas, qui ont été victimes du régime nazi. C’est un outil de sensibilisation puissant, que nous continuerons à soutenir et encourager !“, indique ainsi Cécile Jodogne (DéFI), bourgmestre ff. de Schaerbeek.

Trois familles schaerbeekoise

Les pavés honorant la famille Nagiel-Amtmann ont été posés au 76, rue Gallait. Joseph-Henri, Felix-Pierre, Margula et Elja-Noach ont été dénoncés puis arrêtés le 13 octobre 1942, et ont été déportés à Auschwitz quelques jours plus tard. La mère et les deux enfants seront gazés dès leur arrivée, tandis que le père travaillera, et survivra jusqu’à la libération du camp. Il rentrera ensuite en Belgique.

Plus loin, cinq pavés dans la rue Emile Verhaeren (numéro 73) rappellent la mémoire d’Andrée De Jongh, Alice De Jongh-Decarpenterie, Frédéric De Jongh et Suzanne Wittek-De Jongh. Il s’agit d’une famille de résistants schaerbeekois : Andrée est fondatrice de Comète, un réseau d’évasion d’aviateurs britanniques, auquel elle associera toute sa famille, dont son père, alors directeur de l’école 8. Frédéric est fusillé en 1944, Andrée est déportée en Allemagne en 1943, puis libérée en 1945. Alice est incarcérée à Saint-Gilles et Suzanne est déportée à Ravensbrück puis Mauthausen.

Enfin, la famille Flinker est honorée dans l’avenue Colonel Picquart (numéro 1) : Moshe, Esther-Malka, Léa, Mindla et Leizer-Noah ont fui les Pays-Bas et se sont réfugiés à Schaerbeek, avant d’être dénoncés et déportés en 1944. Tous reviendront des camps, sauf Moshe qui laissera un journal, “Carnets de clandestinité – Bruxelles, 1942-1943“.

 

ArBr – Photo : Commune de Schaerbeek