Schaerbeek : le premier radar sonore a été installé
Le ministre bruxellois de l’Environnement Alain Maron (Ecolo) et Bruxelles Environnement ont présenté mardi un des deux premiers prototypes de radars anti-bruit de la région. Un deuxième sera installé sur une voirie régionale d’ici quelques mois. Bruxelles Environnement teste ces deux prototypes pour mesurer le bruit des véhicules.
Le radar sonore est placé sur un poteau et mesure le bruit des véhicules de la voirie à l’aide d’une barre composée de 58 micros. Le radar peut mesurer le bruit et identifier le type de véhicule ainsi qu’estimer la vitesse. Le nouveau système peut donc mesurer le bruit de manière individuelle.
“On prend des mesures pour un environnement sain pour les Bruxellois“, explique Alain Maron. Le ministre insiste sur la pollution sonore, moins connue, et ses conséquences sur la santé. Le bruit, en particulier celui lié au trafic routier, est d’ailleurs la première source de gêne épinglée par les Bruxellois et les Bruxelloises.
Le bruit poserait ainsi des problèmes de stress, cardiaques et d’ouïe. “Nous avons la priorité d’agir en faveur d’une meilleure santé“, précise Alain Maron. “Il y a un bruit assumé qui découle de la vie en ville. Mais il y a des bruits qu’on peut qualifier d’excessifs et de pollution acoustique“, poursuit le ministre.
En Région bruxelloise, 70 % de la population est exposée à un niveau sonore supérieur à la valeur recommandée par l’Organisation Mondiale de la Santé au niveau du trafic routier. Chaque habitant de la capitale perd en moyenne 8 mois de vie en bonne santé à cause de cette pollution sonore.
Le radar a été fabriqué par MicroDB, une société française spécialisée. Le prototype est installé pour une durée d’un mois dans l’avenue Louis Bertrand à Schaerbeek. “Le but de la campagne est avant tout scientifique“, explique Catherine Lecointre, spécialiste en bruit chez Bruxelles Environnement.
Toutes les données seront collectées par l’organisation régionale et permettra d’évaluer le niveau de pollution sonore par véhicule. L’installation et la location de ces deux prototypes revient à un coût total de 60.000 euros.
Alain Maron précise également qu’un arrêté sera pris pour encadrer le bruit des sirènes, qui selon une étude bruxelloise, constituerait l’une des trois plus grosses gênes sonores.
Avec Belga – Photo : BX1
■ Reportage d’Ameline Delvaux, Charles Carpreau et Timothée Sempels