Sans-papiers : la pétition “in my name” non prise en compte à cause de soucis techniques
Les auteurs de la pétition “In My Name“, qui ambitionne de mettre à l’ordre du jour de la Chambre une proposition de loi d’initiative citoyenne sur la régularisation des sans-papiers, dénoncent la non-prise en compte de leur pétition, malgré la récolte de quelque 35.000 signatures.
Ce mardi midi, ils ont fait part de leurs griefs en offrant symboliquement un gigantesque cadeau rempli de 35 000 signatures à la Chambre des représentants.
“La responsabilité est maintenant dans les mains des parlementaires de porter et de défendre notre proposition de loi. Nous serons particulièrement attentifs et déterminés à ce que notre voix soit réellement entendue lors des débats à la Chambre des représentants”, a indiqué Brieuc Wathelet, l’une des chevilles ouvrières de l’initiative.
La pétition avait pour objectif de mettre à l’agenda une proposition de loi citoyenne visant à inscrire dans la loi “des critères clairs, justes et permanents de régularisation” et de “mettre fin au pouvoir arbitraire du secrétaire d’État à l’Asile et à la migration.”
“Excluant la simultanéité des procédures papier et électronique”
La campagne menée par la plateforme “In My Name“, qui rassemble plusieurs associations, a débuté le 8 décembre dernier. Mais les pétitionnaires ont été confrontés à des problèmes techniques sur le site internet dédié. “L’administration du parlement a confirmé elle-même que près de 50% des tentatives de signatures se soldaient par un échec au premier essai et près de 20 % des signataires n’y arrivaient tout simplement jamais”, déplore M. Wathelet. Il a alors été décidé de poursuivre la campagne par la récolte de signatures papier. Mais “la commission pétition de la Chambre retient une interprétation restrictive de la loi en excluant la simultanéité des procédures papier et électronique. La raison invoquée est l’impossibilité technique de vérifier les doublons entre les deux procédures”, poursuit Brieuc Wathelet.
Une réunion a eu lieu vendredi dernier avec le cabinet de la présidence de la Chambre. Un délai a été accordé pour le dépôt de la pétition, une solution qui ne satisfait pas la plateforme. “Refuser notre pétition en prétextant des difficultés techniques serait considéré comme une rupture de confiance par tous les porteurs de la campagne et la preuve d’un désintérêt total pour une démocratie plus participative”, conclut Brieuc Wathelet.
Avec Belga – Photo : In My Name – Facebook