Samusocial: le salaire de la directrice influencé à la hausse par l’étanchéité des institutions belges

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Le contrôle des dépenses des factures du Samusocial et de l’utilisation des subsides par l’asbl a buté sur une absence de collaboration des services d’inspection des finances aux échelons régional et fédéral. Le salaire de l’ex-directrice Pascale Peraïta en a été influencé à la hausse, est-il ressorti mardi de l’audition des inspecteurs régionaux et fédéraux par la commission bruxelloise d’enquête sur le Samusocial.

L’absence de collaboration entre les différents pouvoirs subsidiants a également compliqué le contrôle des factures. Les auditions du jour ont révélé que la Commission Communautaire Commune pensait payer 100% du salaire de Mme Peraïta en finançant celui-ci à hauteur de 90.000 euros de salaire, Fedasil 50%, et le service fédéral de l’intégration sociale 25% (sur deux mois). Il est loin d’être certain que chaque entité connaissait la part payée par l’autre. Après les inspecteurs régionaux, Wilbert Stoefs et Nicolas Ledent, les inspecteurs fédéraux des finances, Christian Lambert, Frederik Verhaeghe et Rudy Du Chau, auditionnés en fin d’après-midi, n’ont pu apporter d’information sur le contenu de leur mission d’inspection. Celle-ci vient de démarrer. Les inspecteurs fédéraux des finances ont été chargés dans un premier temps par la secrétaire d’État fédéral à l’intégration sociale Zuhal Demir de se pencher sur le bien fondé de l’utilisation des subsides fédéraux pour le dispositif hivernal de l’hiver. Leur mission a ensuite été étendue aux cinq dernières années, à la demande du conseil des ministres, et aux dix dernières années, à la demande du ministre du Budget. Mais leur travail a à peine commencé, si bien qu’il pourraient être entendus une nouvelle fois en septembre lorsqu’il disposeront des premiers résultats de leurs recherches. Selon Rudy Du Chau, les services fédéral et bruxellois de l’inspection des finances chargés de vérifier, notamment, s’il n’y a pas eu de double subsidiation de l’asbl feront leur travail séparément, même si des échanges d’information ne sont pas exclus. (Belga)