Le rond-point Schuman pourrait devenir une agora urbaine

En décembre 2017, le projet d’agora urbaine ouverte sur la ville remportait le concours d’architecture destiné à offrir au rond-point Schuman un nouveau visage. Un projet esquissé par les bureaux d’architecture danois COBE et bruxellois BRUT élaboré dont l’élaboration a duré plus d’un an, et nécessité une concertation importante avec les riverains et acteurs du quartier. La Région bruxelloise passe aujourd’hui une nouvelle étape en déposant la demande du permis d’urbanisme.

« Ne dites plus rond-point, mais place Schuman. Une place est un lieu de rencontre, c’est un lieu emblématique pour Bruxelles. Ce projet incarne l’ambition de notre ville tant d’un point de vue architectural qu’en terme de vision moderne et durable de la mobilité. Avec l’introduction de la demande de permis, nous franchissons aujourd’hui une étape importante. De vulgaire rond-point destiné au trafic automobile, le rond-point Schuman va être rendu dans les mois à venir aux bruxellois et européens pour devenir demain une agora urbaine, un espace de vie apaisée au cœur du quartier européen.» déclare Pascal Smet, Ministre bruxellois de la Mobilité.

Une agora urbaine

Concrètement, la philosophie globale et les éléments phares du projet esquissés par les architectes sont maintenus. Le concept de centralité avec le dessin des cercles concentriques au sols, l’installation d’un majestueux auvent miroir au centre de l’espace et la création d’une vaste agora centrale et piétonnisée restent au cœur du projet. Sur l’ensemble du périmètre, un vaste domaine piétonnier sera créé, allant du parc du Cinquantenaire au pont Loi. La circulation entre l’avenue de Cortenbergh vers la rue de la Loi est maintenue. L’ensemble de l’espace sera dès lors traité de manière cohérente et homogène et verdurisé au maximum.

Sécurisation, verdurisation et accessibilité

Les plans déposés ont toutefois évolué afin d’intégrer les remarques des citoyens et respecter les exigences en matière de sécurité liées au risque d’attentats ou de menaces éventuelles.Afin de maintenir l’esthétique du projet et de ne pas le dénaturer par la pose de toutes une série d’infrastructures lourdes (potelets, blocs, barrières, …), le bureau d’étude à opté pour un choix simple et cohérent : intégrer les aspects sécuritaires dans le mobilier urbain et libérer un maximum d’espace public pour la promenade et la rencontre.Ainsi, pour protéger l’espace au Nord du projet, un long muret longe le pourtour de l’agora urbaine. Aussi, suite aux consultations citoyennes, le projet a été revu afin de maximaliser la verdurisation de l’espace. Au niveau de l’esplanade Loi entre la Commission et le Conseil, une série de larges bacs/bancs plantés d’arbres permettra de protéger cet espace de toute éventuelle intrusion dans la zone apaisée.
Les mois à venir laisseront place à l’enquête publique. Une fois le permis obtenu, les travaux pourraient débuter au second semestre 2020. L’enveloppe budgétaire consacré au projet est de 7,78 million d’euros. Pour rappel, la Région est en charge du volet étude et élaboration du projet, Beliris de la réalisation des travaux.La rédaction