Rentrée masquée : une mesure bien respectée

Depuis ce lundi, les enfants dès 6 ans doivent porter le masque en classe. Ce matin, aucun incident n’est à déplorer. Les enfants sont arrivés masqués mais ce sont plutôt les appareils pour mesurer le taux de CO2 qui font défaut.

Le plus gros problème de ce matin, c’était surtout la grève qui paralyse les transports en commun, mais aussi certaines écoles. Ainsi, à Saint-Gilles, trois écoles n’ont pu ouvrir faute de personnel pour s’occuper des enfants en respectant les bulles. Pour le port du masque, les enfants sont tous arrivés avec un masque. L’échevin de l’Enseignement, Jean Spinette (PS), avait envoyé un courrier aux parents pour leur rappeler l’obligation du masque et la commune avait été fouiller dans son stock de masques pour retrouver des tailles enfant afin d’en fournir aux écoles au cas où. “Les whatsapp ont chauffé. Les parents se posent la question de la pertinence mais la semaine dernière, nous avons eu plus de 15 fermetures de classes. La pandémie se diffuse via les enfants et il fallait faire quelque chose”, conclut Jean Spinette.

Même son de cloche du côté de Notre-Dame Immaculée à Evere où la rentrée de ce matin s’est effectuée sans encombre. Eric Lefebvre en est le directeur et également le représentant des directeurs d’école de Bruxelles et du Brabant wallon. Pour lui, tout s’est bien passé dans l’ensemble. Evidemment, il y a eu quelques parents réfractaires dans certaines écoles, mais ils sont minoritaires.

Par contre, l’installation d’appareils pour mesurer le co2 est plus problématique. “Dans la circulaire, il n’est pas très clair de savoir quels appareils nous devons acheter, explique Eric Lefebvre. Beaucoup d’écoles n’arrivent pas non plus à s’en procurer à cause des pénuries. Et en plus, les taux de CO2 autorisés sont rapidement atteints. Il est parfois compliqué d’ouvrir les fenêtres des classes en plein hiver.”

Cependant, les directeurs ne comprennent pas très bien pourquoi le Codeco a décidé de fermer les classes la semaine du 20 décembre et non maintenant si l’urgence épidémiologique est là.

Une hybridation pour le secondaire dès mercredi

Dans le secondaire, les directions préparent aussi le retour à un enseignement en mode hybride en étant un peu résignées. Cependant avec le début des examens, cela ne change pas beaucoup de choses. “Les 3e et 4e démarrent leurs examens ce jeudi et même certains dès aujourd’hui donc cela ne change pas notre organisation, explique Vincent Jacobs, directeur de l’Assomption à Watermael-Boitsfort. Pour les 1ère et les 2e, nous avons décidé d’appliquer une répartition par demi-journée. Les élèves viennent en cours le matin puis rentrent chez eux, ce qui nous permet d’éviter la phase délicate du repas du midi.”

Cette organisation va aussi permettre aux professeurs de souffler et de travailler même s’ils sont en quarantaine ou doivent s’occuper de leurs propres enfants dont la classe est fermée. En tout cas, tous espèrent que la situation sera plus apaisée à la rentrée le 10 janvier.

■ Interviews de Jean Spinette, échevin de l’Enseignement de Saint-Gilles, Eric Lefebvre, directeur de Notre-Dame Immaculée à Evere et de Vincent Jacobs, directeur de l’Assomption à Watermael-Boitsfort par Vanessa Lhuillier

Photo Belga