Rejet de la contestation par Abdeslam de son isolement en prison
Le tribunal administratif de Melun (centre de la France) a rejeté vendredi la procédure engagée en urgence par Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos du 13-Novembre à Paris, pour contester son placement à l’isolement.
Salah Abdeslam, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible pour sa participation aux attentats du 13 novembre 2015, a été incarcéré à la centrale de Réau (prison pour longues peines), en région parisienne, après son transfèrement début février de Belgique, où il a également été condamné pour les attentats de Bruxelles de 2016. Il avait saisi en urgence la justice, par un référé-liberté.
Dans une ordonnance rendue vendredi, les juges des référés du tribunal ont “estimé qu’aucun des moyens soulevés par M. Abdeslam dans sa requête n’était de nature à faire naître un doute sérieux sur la légalité de son placement à l’isolement”, le code pénitentiaire prévoyant qu’un tel placement peut intervenir “par mesure de protection ou de sécurité”.
Après cette décision provisoire, la demande d’annulation de mise à l’isolement sera examinée sur le fond à une date ultérieure. Avant ses procès, Salah Abdeslam, 34 ans, était incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne) sous le régime très strict de l’isolement. Il était notamment le seul en France à être sous vidéosurveillance 24 heures sur 24. S’il n’est aujourd’hui plus soumis à ce régime, sa défense estime que son placement à l’isolement n’est plus justifié. Ses avocats avaient demandé qu’il soit extrait de sa cellule pour l’audience, ce qui a été refusé par les autorités.
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Belga