Réforme des charges d’urbanisme: les professionnels évoquent “une augmentation des prix de l’immobilier de 30%”

Le gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale veut réformer les charges d’urbanisme mais leur indexation et augmentation auront l’effet inverse, a soutenu jeudi  l’Union Professionnelle du Secteur Immobilier (UPSI. Celle-ci évoque une potentielle augmentation des prix de l’immobilier de 30%, un chiffre fermement contesté par la secrétaire d’État à l’Urbanisme, Ans Persoons (Vooruit).

Pour les projets immobiliers d’une certaine taille,  le promoteur est soumis à une charge d’urbanisme contribuant aux coûts d’équipements locaux que le projet entraînera (crèches, écoles, installations sportives, …). Dans un communiqué, l’UPSI a rappelé jeudi que le montant de ces charges n’avait jamais été indexé depuis 2013. Selon celle-ci, l’indexation et l’augmentation des montants, sans période transitoire raisonnable, tel qu’envisagé par le gouvernement bruxellois entrainerait “une augmentation des prix de l’immobilier de 30%”, selon Katrien Kempe, directrice de l’UPSI.  Celle-ci a demandé qu’en cas d’augmentation de ces charges, il y ait un échelonnement après une période transitoire de quatre ans. L’UPSI demande également au gouvernement fédéral de maintenir le taux de TVA sur la démolition + reconstruction à 6 %.

Interrogée par l’agence Belga, la secrétaire d’État Ans Persoons a déploré “cette attaque infondée de l’UPSI, avant même que le gouvernement n’ait pris une décision”…. “dans  le but évident de perturber le débat, de semer la division et la confusion”. Pour Mme Persoons, la non-indexation des charges d’urbanisme signifie dès lors que seulement 69 % de ces équipements pourront être réalisés d’ici fin 2023, par rapport à 2013. Cette situation a créé “une plus-value importante pour les promoteurs”. Cette réforme est donc plus que nécessaire pour garantir une part de logements sociaux et abordables, ainsi que des équipements publics. Toujours selon la secrétaire d’État, les scénarios maximalistes d’une étude préalable à la réforme, d’IDEA Consult, indique un effet sur les prix ne dépassant  pas 1 %.

Belga