Réaménagement de l’avenue Broustin : Koekelberg, Jette et Ganshoren divisées face au projet régional

Le dossier de l’avenue Broustin n’a pas fini de diviser le nord-ouest de Bruxelles. Alors qu’un compromis régional semblait acté pour pérenniser le double cul-de-sac instauré depuis 2021, la commune de Koekelberg s’oppose frontalement au projet modifié. Avec l’appui d’une enquête citoyenne unanime, la bourgmestre Olivia P’tito (PS) réclame la réouverture de l’avenue et le retrait des blocs de béton.

Selon une enquête lancée récemment par la commune de Koekelberg, 94,6% des habitants ayant répondu se disent opposés au projet tel qu’il est actuellement envisagé. Un résultat que les autorités locales jugent donc sans ambiguïté. “Il n’est pas acceptable qu’un projet d’une telle ampleur soit imposé sans concertation réelle ni prise en compte de notre territoire. Nous exigeons aujourd’hui la réouverture de l’avenue Broustin par le retrait des blocs de béton et des solutions respectueuses des besoins des riverains et des commerces”, affirme la bourgmestre Olivia P’tito (PS), par voie de communiqué. La commune affirme par ailleurs ne pas avoir été officiellement associée à la demande de permis et a rendu un avis défavorable dans le cadre de l’enquête publique.

► Reportage | À quoi ressemblera l’avenue Broustin? Un permis a été introduit

Même son de cloche du côté de l’échevin de la Mobilité, Dirk Lagast (Vooruit), qui estime que le projet, dans sa version actuelle, “porte atteinte à la mobilité, à l’économie locale et à la qualité de vie, selon les habitants”. 

Ganshoren dit oui … sous conditions

Au-delà d’opposer la Région bruxelloise et Koekelberg, ce réaménagement divise également entre les communes concernées. Jette, de son côté, a rendu un avis négatif sur le projet modifié, évoquant un manque d’adhésion citoyenne.

À l’inverse, Ganshoren a rendu un avis favorable sous conditions. Son bourgmestre, Jean-Paul Van Laethem (LB), estime que les ajustements obtenus (récupération de places de stationnement et accès rétabli pour les riverains) constituent une amélioration notable. “La pire des choses est de conserver la situation actuelle. Il faut que ça change”, insiste-t-il auprès de nos confrères de la Dernière Heure. Celui-ci plaide pour un réaménagement qui permette de créer un pôle attractif, notamment autour d’une placette conviviale en lien avec la Basilique.

Un compromis qui ne fait pas l’unanimité

Pour rappel, l’avenue Broustin, située à cheval entre Jette et Ganshoren, est fermée à la circulation côté Basilique depuis 2021, puis côté avenue de Jette depuis 2022. Cette situation de double cul-de-sac a nourri de très vifs débats, notamment durant la campagne électorale. Un compromis a finalement été élaboré avec la Région : côté Basilique, la fermeture est maintenue avec la création d’une placette et l’installation d’une statue d’Annie Cordy et côté jettois, la fermeture est également conservée, mais un accès réservé aux riverains serait autorisé via des caméras ANPR.

Cette situation est donc jugée “équilibrée” par certaines communes, mais reste largement contestée à Koekelberg, dont la frontière se situe à proximité.

Rédaction

BX1
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