Rana Plaza : faux défilé de mode et linceuls près de la rue Neuve pour éveiller les consciences

Une action symbolique était organisée ce mercredi à deux pas de la rue Neuve pour dénoncer les profits générés par les marques et enseignes d’habillement sans tenir compte du respect des droits humains des travailleurs. Cette action se tient 6 ans après l’effondrement du Rana Plaza, un immeuble au Bangladesh abritant des ateliers de confection de vêtements destinés à des entreprises européennes.

1138 personnes, principalement des femmes, avaient perdu la vie dans cet effondrement, faisant plus de 2500 blessés. Ce drame reste encore vif dans les mémoires puisqu’il avait à l’époque mis en lumière les conditions de travail allant à l’encontre des droits fondamentaux. Ces filières d’approvisionnement, aujourd’hui encore critiquées, fournissent notamment des grandes marques et enseignes européennes d’habillement. Parmi elles, Mango, Camaïeu ou encore Primark.

AchACT, la Schone Kleren Campagne et leurs organisations membres se sont rassemblées ce mercredi près de la rue Neuve. Elles ont organisé un défilé de mode avec au pied du tapis rouge, des linceuls pour représenter les victimes du Rana Plaza. Cette action vise à exiger de l’Etat belge qu’il légifère et contraigne les marques et enseignes à respecter les droits fondamentaux dans leurs filières d’approvisionnement internationales. Dans les pages de L’Echo, ces associations, mais également le CNCD-11.11.11, European Coalition for Corporate Justice (ECCJ) ou encore la FGTB par la signature de Robert Vertenueil, publient une carte blanche et appellent “à une loi belge qui oblige les entreprises à respecter effectivement les droits humains et l’environnement, tout au long de leurs filières d’approvisionnement internationales ou dans leurs filiales à l’étranger, et qui les rende légalement responsables si elles ne le font pas“.

La Rédaction en ligne