Quintin veut persuader chaque bourgmestre bruxellois de la nécessité de fusionner les zones de police
Le ministre de l’Intérieur Bernard Quintin (MR) a fait part de son intention de rencontrer un par un les bourgmestres bruxellois et de les convaincre de la nécessité d’une fusion des zones de police de la capitale.
Il a annoncé mardi dernier au Conseil Régional de sécurité son intention de mettre en oeuvre ce projet du nouveau gouvernement fédéral, a affirmé vendredi le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort.
Celui-ci a été longuement interpellé par des députés de tous les bancs du Parlement régional sur les récents incidents de violence armée liée au trafic de drogue.
Le chef de file PS du gouvernement sortant n’a pas caché ce qu’il pensait de ce projet du gouvernement Arizona. “Fusionner les zones de police bruxelloises reviendra à gérer une seule zone de 6.500 policiers… On ignore ce qu’il faudra modifier dans le dispositif légal. Ce ne sera guère évident”, a-t-il averti, non sans avoir fait écho des réticences du parquet, de magistrats, de policiers et de chefs de corps “qui connaissent sans doute mieux la matière”, a-t-il soutenu.
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Le MR qui revendique l’initiative du débat du jour, a notamment demandé, via Amin El Boujdaini et Aline Godfrin, des explications claires sur la rapidité d’intervention des services de police et de secours, ainsi que sur l’efficacité des dispositifs régionaux en place.
Le parti libéral estime “urgent d’améliorer la coordination entre les services de police locale et fédérale pour assurer une réponse rapide et adaptée à cette menace croissante”. “Profitons de la crise pour anticiper sur la nécessaire unité de commandement qui prévaudra certainement dans le cadre de la fusion des zones de police”, a dit pour sa part Alain De Neef (MR), rejoint par un quatuor N-VA, Open VLD, CD&V et Vooruit, à l’unisson, mais par aucune des formations francophones de la majorité sortante.