Quel bilan pour Wouter Vandenhaute à la tête du Sporting d’Anderlecht ?

Le bilan de Wouter Vandenhaute sera analysé à la loupe lors du conseil d’administration du club qui aura lieu vendredi. L’avenir du président sera connu au terme de celui-ci.

Wouter Vandenhaute est arrivé à la tête du Sporting d’Anderlecht en mai 2020 à la fin d’une saison qui s’était interrompue prématurément à cause de la pandémie de Covid-19. Le RSCA avait connu une saison très compliquée, 8e du championnat, quart de finaliste de la coupe et pour la première fois en 54 saisons, non participant à une compétition européenne. Une situation de crise après la reprise du club par Marc Coucke en 2018, l’obligeant à entreprendre un virage pour le club.

Le plan “RSCA 2020-2025”

Après deux saisons à la tête du club, Marc Coucke est extrêmement contesté. Le club traverse à ce moment-là la pire crise de son histoire récente. Après 54 saisons qualifié au niveau européen, Anderlecht termine 6e des playoffs au terme de la première saison du nouveau président. Un véritable drame pour le club qui n’avait plus manqué l’Europe depuis 1964.

La deuxième saison de Marc Coucke comme président ne se passant pas mieux, l’homme d’affaires flamand va prendre une décision radicale : “J’ai vu pendant ces deux ans qu’être président du RSCA était un full-time job, et j’essaie toujours d’être là quand une société a besoin de moi, mais président du RSCA, c’est vraiment plus que cela, il faut être toujours là”. C’est comme ça que Marc Coucke annonce son retrait de la présidence du club, qu’il confie à Wouter Vandenhaute, le patron de Woestijnvis, de Flanders Classics et de l’agence Let’s Play.

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Dans le même temps, une légende du club revenue en terre bruxelloise va prendre davantage de responsabilités : Vincent Kompany rachète des parts du club et devient dès août 2020 entraîneur de l’équipe à la place de Franky Vercauteren. Une histoire qui n’est pas sans rappeler le rôle que pourrait potentiellement jouer Romelu Lukaku dans le renouveau anderlechtois.

Le cas Kompany

Une double casquette d’entraîneur et d’actionnaire complexe pour Vincent Kompany, qui quittera le projet d’un commun accord avec la direction après deux saisons sans être parvenu à qualifier les Mauves pour une phase de groupes de compétition européenne et en échouant en finale de la Coupe de Belgique contre La Gantoise aux tirs au but. Ce sont les différences de vision avec la direction et Wouter Vandenhaute qui auraient provoqué son départ.

Le président prendra ensuite une décision controversée en allant recruter Felice Mazzu à la place de Vincent Kompany comme entraîneur, lui qui venait de connaître un succès fulgurant à la tête de l’Union Saint-Gilloise, se plaçant vice-champion de Belgique au terme de la première saison du club dans l’élite. Un choix sportif de Wouter Vandenhaute qui s’est révélé catastrophique : après seulement 114 jours et un bilan sportif médiocre (10 victoires, 2 nuls et 10 défaites), Mazzu est renvoyé pour être remplacé par Brian Riemer. C’est le début de la fronde des supporters contre la direction.

Un bilan difficile sur cinq ans

Dimanche dernier, au Parc Duden, Wouter Vandenhaute a assisté à la soixante-neuvième défaite du RSCA depuis le début de sa présidence, symbole d’un mandat compliqué. Si l’on examine les dix dernières saisons du Sporting, on constate que Wouter Vandenhaute n’a pas redressé la situation. Il a même dû affronter l’une des pires saisons de l’histoire du club, lorsque les Mauves et Blancs ont terminé onzièmes du championnat en 2023.

Au niveau européen, les Mauves et Blancs ne sont parvenus à se qualifier pour la phase de groupes qu’à deux reprises au cours des sept dernières années. Un lourd bilan pour l’image du club, mais aussi sur le plan financier : la non-qualification du Sporting cette saison pour la phase de la Conference League a coûté près de six millions d’euros, selon les estimations.

Le meilleur parcours européen des Mauves et Blancs reste celui de 2023, lorsqu’Anderlecht a atteint les quarts de finale de la Conference League, avant d’être éliminé aux tirs au but par l’AZ Alkmaar. La saison suivante, le Sporting a été sorti au deuxième tour par les Turcs de Fenerbahçe.

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À cause de ses difficultés, à la fois sur la scène nationale et sur la scène européenne, Anderlecht a pris un certain retard sur ses concurrents au sommet du championnat de Belgique, le FC Bruges et l’Union Saint-Gilloise. Il faudra plusieurs années de reconstruction pour que le club parvienne à combler cet écart.

En projetant les potentiels gains des deux clubs qualifiés pour la phase de la Ligue des champions, Anderlecht pourrait accumuler un retard de plus de 25 millions d’euros sur l’Union Saint-Gilloise et de plus de 180 millions sur le FC Bruges. Ce sera le plus grand défi auquel devra faire face le futur président d’Anderlecht dans les prochaines années.

Rémy Rucquoi

BX1
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