Quarante comités appellent à “des mesures fortes face à l’escalade inquiétante des fusillades et de la violence dans nos quartiers”

Les comités se sont adressés à Rudi Vervoort, Ministre-Président de la Région bruxelloise.

Le 4 mars dernier, les comités ont rencontré Rudi Vervoort, Elke Van den Brandt et Alain Maron. “Notre déception est à la mesure des maigres progrès présentés lors de cette réunion“, indique les quarante comités dans une lettre adressée au Ministre-Président.

Bien qu’ils saluent “la mise en place d’un accompagnement psychomédicosocial pour les personnes fragilisées dans certaines stations de métro et l’ouverture d’une nouvelle salle de consommation de drogues à faibles risques à Ribaucourt“, les comités estiment que des problèmes urgents doivent encore être traités.

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Tout d’abord, ils demandent au gouvernement bruxellois de se pencher sur la question du déficit de places d’accueil pour les sans-abris.

Les quarante comités estiment également que le gouvernement bruxellois se “réfugie derrière le Fédéral au lieu d’agir” en ce qui concerne la violence liée au trafic de drogue. “Cette passivité risque de laisser certains quartiers aux mains des gangs organisés, créant ainsi des zones de non-droit abandonnant les habitants dans une situation désespérée.” Selon eux, ne pas augmenter la présence policière revient à ne pas garantir “le droit élémentaire de chaque citoyen à la sécurité“. Ils demandent “des mesures fortes face à l’escalade inquiétante des fusillades et de la violence dans nos quartiers“.

Les comités demandent à légiférer sur la problématique des sans-papiers qui dealent “sans que la justice ne puisse les poursuivre, faute de titres de séjour“.

La propreté dans le viseur

Autre élément souligné par les quarante associations : l’organisation de la propreté publique dans la capitale. ” Sa fragmentation entre d’innombrables ministères et agences peu ou mal coordonnés a démontré son inefficacité“, estiment-ils.

Ce que nous attendons, c’est un projet commun pour l’ensemble de la Région, une vision intégrant des mesures sociales, mais aussi répressives, avec une attention particulière à l’espace public et à la propreté dans les quartiers les plus touchés“, concluent-ils.

E.V. – Photo : Belga / Hatim Kaghat 

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11 mars 2024 - 12h05
Modifié le 11 mars 2024 - 12h05