Qualité de l’air en station : le métro bruxellois moins pollué que le métro parisien
La Stib a effectué en 2023 de nouvelles mesures de qualité de l’air pour vérifier l’exposition de son personnel aux poussières inhalables et alvéolaires.
Les résultats sont plutôt rassurants, a indiqué la ministre bruxelloise de la Mobilité, Elke Van den Brandt (Groen), interrogée sur le sujet en commission Mobilité du parlement bruxellois par la députée écologiste Ingrid Parmentier. Trois stations ont été passées au crible, choisies pour leur localisation souterraine et leur date de construction plus ancienne : Vandervelde, Ribaucourt et Gare du Midi. Les analyses ont été effectuées sur une durée de huit heures. Les résultats, comme toutes les mesures réalisées jusqu’aujourd’hui, montrent que les concentrations mesurées représentent moins de 10 % de la Valeur Limite d’Exposition Professionnelle, référence en vigueur pour l’ensemble des composés mesurés (poussières inhalables et alvéolaires, benzène, toluène, éthylbenzène, xylènes et CO), assure Elke Van den Brandt.
Le “black carbon” (ou “carbone-suie”, sous-classification de particules fines fortement liées aux processus de combustion) fait également l’objet d’une analyse spécifique. Les résultats sont particulièrement bas (1000 fois sous les maxima spécifiés) puisque le métro ne fonctionne pas avec des moteurs thermiques, mais avec des moteurs (et du chauffage) électriques.
Le métro bruxellois moins pollué que le métro parisien
Les résultats bruxellois sont meilleurs que ceux enregistrés à Paris, dont les stations de métros connaissent un niveau de pollution aux particules fines cinq fois supérieur aux standards fixés par l’OMS. Notre métro, inauguré en 1976, présente deux avantages majeurs par rapport aux réseaux plus anciens comme le métro parisien, explique encore la ministre. D’abord, nos véhicules ne roulent pas sur des pneus, ce qui évite les usures sur une bande de roulement comme le fait une voiture sur la route.
De plus, toutes les rames de métro de la Stib utilisent des technologies de freinage électrique à récupération d’énergie. Ce système évite la production de poussières par abrasion des semelles de frein à pleine vitesse sur les disques de freins.
Rédaction
► Un reportage de Marie-Noëlle Dinant, Nicolas Scheenearts et Pierre Delmée