Projet de loi “anti-casseurs” : les mesures jugées disproportionnées par le Mouvement Ouvrier Chrétien
Ce matin, plusieurs organisations ont appelé à manifester contre le projet de loi dit “anti-casseur” du ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne. Elles craignent
Aujourd’hui, le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne devrait présenter son projet de loi visant à rendre la justice “plus humaine, plus rapide et plus ferme” au sein de la commission de la justice de la Chambre.
Le Mouvement Ouvrier Chrétien, en partie à la base de la mobilisation, dénonce fermement une atteinte au droit de mobilisation. “Les mesures sont disproportionnées”, explique Arianne Estenne, la présidente du mouvement.
Que faire alors lorsque des manifestants vont briser la vitrine des magasins, ou lorsque ces mêmes personnes s’en prennent délibérément à la police ? “Un arsenal pénal existe déjà et nous ne voyons pas l’utilisé de le renforcer. Nous demandons aussi un relevé statistique pour réellement comprendre finalement quels sont réellement les cas qui justifieraient ce renforcement. De notre point de vue, les occurrences sont très rares”, détaille-t-elle encore. “Pour bien pouvoir délibérer au parlement, il faut commencer par avoir un relevé statistique de ce à quoi le ministre de la Justice pense”.
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L’association de défense de l’Environnement, Greenpeace, participe aussi à cette mobilisation. Selon elle, le projet de loi a pour finalité de museler les manifestants. L’organisation estime qu’il contient une interdiction judiciaire des manifestations définie de manière très large, et craint que cela permette de cibler toute personne qui entreprend une action de protestation. Avec les syndicats et d’autres organisations de la société civile, Greenpeace demande donc le retrait de ce projet de loi.
Ma. Ar. – Photo : Belga
■ Une interview d’Arianne Estenne au micro de Fabrie Grosfilley dans Bonjour Bruxelles.