Procès de trafic d’êtres humains: un acquittement et un sursis plaidés

Les plaidoiries se sont poursuivies, mardi matin, devant la cour d’appel de Bruxelles, dans un dossier concernant onze personnes prévenues pour trafic d’êtres humains en 2017, dont quatre qui ont hébergé des migrants.

Me Delphine Paci et Me Lucie De Cock de Rameyen ont plaidé l’acquittement de leur client, Mohamed A., contre lequel le procureur réclame une peine de quatre ans de prison au lieu d’une de deux ans prononcée en première instance.

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La défense de Mahmoud S., Me Agathe De Brouwer, a quant à elle plaidé une peine de prison avec sursis pour son client, contre lequel le procureur réclame également une peine de quatre ans de prison au lieu d’une de deux ans prononcée en première instance.

Les avocates de ces deux prévenus ont, comme leurs confrères précédemment, dénoncé un procès politique. “Le ministère public a fait le choix de poursuivre pénalement ces personnes, mais l’État, lui, n’est pas poursuivi pour avoir laissé des personnes livrées à elles-mêmes dans le parc Maximilien à Bruxelles“, a notamment déclaré Me Paci.

En première instance, les hébergeurs avaient été acquittés

Le 20 octobre 2017, douze personnes avaient été arrêtées pour soupçons de trafic d’êtres humains, dont des citoyens belges ayant hébergé chez eux des migrants. L’opération policière faisait suite à une enquête de téléphonie et à des observations sur des parkings autoroutiers, notamment à Wetteren. En première instance, les quatre “hébergeurs” avaient été acquittés, et sept des huit migrants avaient été condamnés à des peines de 12 à 40 mois de prison, avec sursis pour la plupart.

Belga