Près d’un tiers des véhicules publics bruxellois achetés en 2017 n’étaient pas conformes aux obligations environnementales
Selon les critères fixés par un arrêté de la Région de Bruxelles-capitale, 31% des véhicules achetés par des pouvoirs publics bruxellois en 2017 ne respectent pas les obligations environnementales de la Région, rapporte ce mercredi Le Soir.
Avec la mise en place de la zone de basse émission (LEZ) sur l’ensemble de la Région de Bruxelles-capitale depuis 2018, le gouvernement régional avait lancé en 2014 un arrêté pour les futurs véhicules publics achetés par les différentes institutions, qu’elles soient régionales, communales ou fédérales. Comme le rappelle Le Soir, cet arrêté prévoit notamment deux critères environnementaux à respecter pour pouvoir rouler à long terme sur tout le territoire bruxellois. Le premier critère concerne le respect d’un seuil de performance fixé par un Ecoscore (une référence internationale qui prend notamment en compte les émissions d’échappement et les émissions liées à la production d’un véhicule). Le deuxième critère est simplement le fait de ne plus acheter de nouveaux véhicules roulant au diesel.
Selon les statistiques de l’année 2017, cet arrêté semble porter ses fruits. La performance économique moyenne des 3.911 véhicules analysés est en effet meilleure qu’en 2014 : pour les véhicules classiques, l’Ecoscore moyen est passé de 65 en 2014 à 70, trois ans plus tard, alors que les véhicules dits “MPV” (camionnettes) ont un Ecoscore qui passe de 57 à 61. Et la part du diesel diminue de 44% en 2015 à 33% en 2017.
Toutefois, en 2017, Le Soir note que sur les 74 nouvelles voitures achetées par les pouvoirs publics bruxellois, 23 véhicules (soit 31% des achats) n’atteignaient pas l’Ecoscore de 73, soit le seuil fixé par l’arrêté. En outre, deux véhicules au diesel ont été achetés en 2017, alors que l’arrêté demande justement de ne plus acheter ce type de véhicule.
Aucune sanction ne sera toutefois lancée, puisque l’arrêté se veut surtout “informatif”, annonce le cabinet de la ministre bruxelloise de l’Environnement Céline Fremault (cdH). Le cabinet compte d’ailleurs sur la zone de basse émission pour pousser ces véhicules “non-conformes” hors du parc automobile public bruxellois. “La zone a des effets contraignants et notamment sur les véhicules diesel puisque grâce à celle-ci de nombreux véhicules des pouvoirs publics ne vont plus pouvoir rouler d’ici 2021”, confirme-t-il au Soir.
Gr.I. – Photo : illustration Belga/Benoît Doppagne