Près de 4000 étudiants participent au concours de médecine et dentisterie ce mercredi
L’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (Ares) a comptabilisé 4042 inscriptions à la première session de l’examen d’entrée aux études de médecine et de dentisterie, qui débute ce mercredi dès 9h30 au Heysel.
Les prétendants aux études de médecine et de dentisterie avaient jusqu’au 20 juin pour s’inscrire à l’examen qui consiste en deux épreuves, l’une testant leur connaissance et compréhension des matières scientifiques; l’autre évaluant la communication et l’analyse critique de l’information. Pour entamer leurs études, les candidats devront obtenir au moins 8/20 dans chaque matière et au moins 10/20 dans chaque partie.
Dans le détail, 3411 jeunes se sont inscrits à l’examen en médecine et 631 en dentisterie. Parmi les candidats médecins, environ 36,3% sont non-résidents. Quelque 20% des 3411 étudiants ont déclaré avoir déjà passé une des épreuves précédentes. Du côté des éventuels futurs dentistes, 48,3% sont non-résidents et 18,7% ont déjà tenté leur chance.
L’examen débute ce mercredi dès 9h30 au Heysel et devrait durer jusque 17h00.
Examen d’entrée depuis 2017
Depuis la fin des années 1990, des quotas de numéros Inami, qui octroient le droit au patient à un remboursement, sont en vigueur, afin de limiter le nombre de médecins en Belgique. Si la Flandre a immédiatement mis en place un examen d’entrée, la Belgique francophone a longtemps erré, passant par une sélection en fin de cycle, en fin de première année, voire pas de filtre du tout.
En 2016, le concours de fin de première année avait été annulé par la Justice. S’en est suivi un bras de fer entre la Fédération Wallonie-Bruxelles et le gouvernement fédéral qui a abouti à la mise en place de cet examen d’entrée en 2017. Celui-ci n’a toutefois pas vraiment remporté les faveurs de la ministre de la Santé publique, Maggie De Block (Open VLD), car plus de 1.100 candidats médecins ont été déclarés lauréats en 2018 pour moins de 600 attestations disponibles à la fin de leurs études. Menaces de ne pas délivrer de numéros Inami à tous les diplômés en 2019 et d’instaurer un filtre supplémentaire en fin d’études ont été brandies… sans être exécutées. Les diplômés de cette année ont reçu leur Inami, l’incertitude règne toutefois pour l’an prochain.
Le gouvernement fédéral sortant s’est réservé le droit d’instaurer “éventuellement” un filtre supplémentaire en 2026, soit pour ceux qui entameront leurs études en 2020… si l’examen d’entrée de cette année permettait à trop de lauréats d’accéder aux études. Quelque 500 attestations seront disponibles en 2025.
Avec Belga – Photo : archive Belga/Benoît Doppagne