Pour mieux aider les consommateurs de drogue, Elisabeth Degryse préconise les “chambres des assuétudes”

Elisabeth Degryse, ancienne vice-présidente des Mutualités Chrétiennes et désormais tête de liste bruxelloise pour Les Engagés à la Chambre était l’invitée de 8h15 dans Bonjour Bruxelles. Elle répondait aux questions de Fabrice Grosfilley. 

Interrogée sur la sécurité à Bruxelles et un renforcement de la coordination entre la police et la justice. Pour la candidate des Engagés, “on ne va pas assez loin“, même si “on avance“. “Cela fait des semaines que nous réclamions que les acteurs puissent se coordonner. Cela fait des semaines que l’on demande que le CORES puisse réunir (il se réunira ce jeudi, ndlr). Donc avec le Conseil National de Sécurité hier et le CORES d’aujourd’hui, cela identifie qu’il y a une prise de conscience de ce qu’il se passe à Bruxelles, mais on ne va pas assez loin.”

Que manque-t-il, selon elle ? “Cela fait des années qu’on sait qu’on doit renforcer la coordination entre la police et la justice. Cela faisait déjà partie des recommandations après les attentats de 2016. Maintenant, il faut arrêter de le dire, il faut le faire. Ensuite, on le sait, il y a une pénurie de policiers qui existe depuis des années.”

Pour lutter contre les trafics de drogue et surtout mieux accompagner les consommateurs, Elisabeth Degryse défend aussi le principe des chambres des assuétudes, qui permettent à la justice d’aiguiller vers des accompagnements médicaux. “En 2021, le ministre de la Justice avait promis que ces chambres seraient déployées sur l’ensemble du pays. Aujourd’hui, elles existent à Charleroi et à Gand et vont prochainement démarrer à Namur. Une chambre d’assuétude, c’est une autre manière de juger la personne qui commet un délit à cause de son assuétude. C’est, entre autre, la faire accompagner par quelqu’un, la faire rentrer dans un plan de traitement. On constate qu’après ça, les récidives sont moins importantes.

Rédaction