Plainte de Kompany : trois Belges résidant au Congo convoqués par les autorités locales

Trois Belges résidant à Lubumbashi et à Kinshasa en République démocratique du Congo ont été convoqués par les autorités locales, a indiqué jeudi soir le ministère belge des Affaires étrangères.

“Par notre ambassade à Kinshasa et le consulat général de Lubumbashi, nous sommes en contact avec trois Belges qui connaissent des problèmes actuellement et doivent répondre aux autorités compétentes sur place”, a précisé un porte-parole des Affaires étrangères sans se prononcer sur le fond de l’affaire. “À ce stade, nous n’avons pas d’information sur une sanction éventuelle.”

Plusieurs médias locaux rapportaient qu’entre trois et six Belges avaient été interpellés ces derniers jours en RDC, suspectés d’avoir tenu des propos dénigrants à l’égard du bourgmestre de Ganshoren Pierre Kompany, d’origine congolaise. Ce dernier a récemment affirmé qu’il fallait que la Belgique s’excuse pour son passé colonial, une position qui est mal passée auprès de Belges résidant sur place et qui l’ont fait savoir sur les réseaux sociaux.

Pierre Kompany, cible de messages racistes : le CDH bruxellois porte plainte

Une association citoyenne congolaise notamment a critiqué à son tour de telles réactions. “Nous avons constaté les propos les plus condamnables qui vont au-delà de la liberté d’opinion à cause de leur caractère raciste, dénigrant et à connotation néo-colonialiste”, a ainsi écrit le Panel des experts de la société civile dans un communiqué daté du 22 juin. Sans faire allusion à ces Belges résidant au Congo, les députés bruxellois du cdH, le parti de Pierre Kompany, ont porté plainte pour incitation à la haine à l’encontre du père du célèbre footballeur, cible constante de messages racistes ces derniers jours.

Interrogé par la RTBF sur des Belges convoqués par les autorités congolaises, le bourgmestre de Ganshoren a indiqué que ce qui pouvait se passer ailleurs n’était pas de son ressort avant de préciser que, selon lui, deux Belges résidant à Lubumbashi et deux à Kinshasa devaient s’expliquer face aux autorités. “Je n’aimerais pas être à leur place, mais eux-mêmes ne vivent pas ce que je vis”, a-t-il commenté. Toujours d’après des médias locaux, une mesure d’expulsion pourrait être prise à l’égard de ces quelques Belges.

Belga – Photo: Thierry Roge